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13 mai 2011
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DMC: retour fulgurant à la rentabilité et nouvelles ambitions

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13 mai 2011

Après ses multiples déboires, DMC est parvenu en deux ans à un chiffre d’affaires de 59,2 millions d’euros, dont 85% réalisés à l’export. Le spécialiste mondial de la broderie atteint ainsi un résultat opérationnel de 9,8 millions d’euros, en progression de 16,7%. Il tutoie même les 11,1 millions d’euros en capitaux propres, là où le repreneur n’en promettait que 8 fin 2008.

DMC
DMC - Natura 2011

La nouvelle équipe était venue avec l’ambition de maintenir le chiffre d’affaires en divisant par deux la masse salariale, notamment via la sortie de bourse ou l’abandon du siège parisien. Et le pari semble gagné. Propriété à 47% du Krief Group, l’entreprise est aujourd’hui distribuée dans 40 000 points de vente à travers le monde. En France, ses produits sont vendus par un réseau de 1 200 points de vente et merceries, chiffre porté à 2 000 via les grossistes. Et c’est avec confiance que ses dirigeants ont démarré 2011, durant laquelle l’entreprise "pourrait bien renouveler la performance de 2010".

Pour l’heure, c’est aux Etats-Unis que DMC réalise son plus gros chiffre d’affaires avec 16,8 millions d’euros contre 9,1 pour la France, qui occupe la seconde place. Suivent l’Italie avec 6,7 millions, puis l’Espagne et ses 4,4 millions. L’Europe reste ainsi le premier marché en termes de chiffre d’affaires consolidé, avec 34,8 millions (+2%), devant les Amériques avec 18,2 millions (+15%), et l’Asie avec 6,2 millions (-13%). Un recul résultant d’une stratégie claire. "Nous avons augmenté nos prix de 50% sur cette zone", explique ainsi Dominique Poile, directeur général. "Cela permet d’éviter de voir nos produits en revenir à prix cassés. Cela entraîne une baisse des ventes, mais nous n’avons pas l’intention de casser le marché européen juste pour gagner quelques millions de plus en Chine".

C’est dans ce contexte de croissance que DMC a décidé de se frotter au Web. L’entreprise a lancé son site dédié aux particuliers il y a quelques semaines, autour d’un catalogue de 4 500 références. Avec pour l’heure une dizaine de ventes par jour, le site repose sur les prix conseillés et vise la clientèle n’ayant pas de mercerie à proximité. Pour 2011, l’entreprise espère voir cette activité générer 140 000 euros, notamment au travers d’offres spéciales bimensuelles. Et les produits personnalisés feront en outre leur arrivée en juin prochain, dans un premier temps sur une offre de serviettes de bain. "Notre grosse difficulté aujourd'hui est de vendre des produits tout faits, et plus seulement des produits à faire", explique Dominique Poile, pour qui le taux de pratique de la couture est le principal concurrent de la marque.

Outre le développement de son offre, l’entreprise reste également ouverte à de nouvelles acquisitions. DMC Sas a déjà repris la fabricant français de biais et rubans Fillawant en 2009, et le fabricant américain de tissus et accessoires Charle’s Craft en 2010. Aujourd’hui, DMC recherche des entreprises familiales reconnues pesant entre 2 et 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, et présentant des synergie possibles en réseau et clientèle avec l’activité existante.

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