Dolce&Gabbana et Giorgio Armani en pole position pour entrer en Bourse

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
6 déc. 2012

Dolce&Gabbana, Giorgio Armani et Ermenegildo Zegna ont tous les atouts pour se coter en Bourse. Et s’ils envisageaient de passer à l’acte, leur cotation serait probablement un succès. Les trois groupes figurent en effet en tête du classement effectué pour la 7ème année par la société de conseils en stratégie d’entreprise Pambianco sur les 50 entreprises italiennes de la mode et du luxe ayant les majeures potentialités pour envisager de débarquer sur les marchés financiers.

Le classement de ces "Top 50", présenté hier à Milan, a été réalisé en prenant en compte divers paramètres. Sur près de 480 entreprises, une première sélection a été effectuée notamment en fonction de la taille des sociétés (chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros) et de leur capacité de croissance sur les trois dernières années. Des paramètres très précis ont ensuite permis d’attribuer des points à chaque entreprise afin d’établir le classement, tels croissance, résultat opérationnel, notoriété de la marque, endettement, réseau de vente en direct et jusqu’à l’âge de l’entrepreneur. Ce dernier critère explique la 1ère place de Dolce&Gabbana, au détriment de Giorgio Armani…

L’objectif de l’enquête est celui de "repérer les sociétés qui disposent des conditions techniques et objectives pour être cotées d’ici à 3/5 ans, indépendamment de leur effective volonté de le faire", explique la société de conseils. Les principaux acteurs du marché de la mode italienne sont présents, des grandes griffes non cotées aux marques plus petites comme Twin-Set, en passant par les chaînes telle Calzedonia. Brunello Cucinelli, qui figurait dans la classement de l’an dernier au 19ème rang, est sorti de la liste après s’être coté avec succès à la Bourse de Milan en avril dernier.

L’enquête a été complétée cette année par un classement similaire dédié au secteur du design circonscrit à 15 sociétés. "Si l’ensemble de ces 65 sociétés entraient en Bourse en y introduisant 30% de leur capital, elles parviendraient à lever près de 12 milliards d’euros, ce qui représenterait un important ballon d’oxygène pour le secteur", conclut Luca Peyrano, responsable Primary Markets de la Bourse italienne.