DMC Lumina

Le leader du fil à broder a été pris de court par la divulgation, le 9 mai, de sa volonté d’ouvrir son capital. De passage à Paris, son directeur général, Dominique Poile, a confirmé les informations publiées par Les Echos, tout en insistant sur l’aspect embryonnaire du projet.

"C’est un projet que l’on a, que l’on est en train de mettre en œuvre, mais qui dans le temps est encore loin", nous a-t-il expliqué. "Les fonds que nous cherchons ne sont pas destinés à financer notre activité actuelle, mais seulement notre développement futur. Nous avons une rentabilité plus que raisonnable aujourd’hui. DMC cherche à avoir les moyens de ses ambitions".

Une évolution qui n’impliquera pas forcément le départ du capital de Krief, le fonds d’investissement de Louis Petiet, détenant 47% de DMC. "Aucune raison fondamentale" n’existerait pour une reprise totale de l’entreprise. "Sauf si, bien sûr, il y a une proposition très intéressante, mais je ne pense pas qu’il y ait cette envie-là (de partir, ndlr) chez les différents actionnaires", précise Dominique Poile.

Les modalités du futur montage seront directement liées aux opportunités de développements permis par les nouveaux partenaires. Le futur investissement devrait largement être alloué au développement international de DMC. "Nous sommes aujourd’hui présents dans un grand nombre de pays", explique le directeur général. "Il nous faut maintenant y développer notre présence, et y développer notre chiffre d’affaires".

DMC est à ce jour distribué dans 85 pays via 7 filiales, installées au Japon, à Singapour, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie et au Portugal. Le chiffre d’affaires, qui avoisinait les 60 millions d’euros il y a un an, est à 86% réalisé à l’international. DMC avait été reprise en 2008 par le groupe Krief. Ce dernier partage le capital avec l’équipe de management (10 %) et trois investisseurs alsaciens: Thierry Bigler, Edouard Hubsch et Francis Muller.