La grande question en ce début de siècle ou presque pour les équipes de Pitti Immagine semble être: comment faire basculer les salons sur la toile ou plutôt booster les salons via les nouvelles technologies ? Avec des première réflexions dès 2006 avec le Mit (Massachusetts Institute of Technology) et une concrétisation réelle en 2010, via la création de la société FieraDigitale, le e-Pitti se développe.

En juin dernier, pour la première fois, après des phases test, le Pitti Uomo, son pendant féminin et le Pitti Bimbo, ont également eu lieu sur internet. "L’idée de départ était de prolonger sur internet et ce de 5 semaines la durée du salon physique", résume Raffaello Napoleone, administrateur délégué. "C’est un projet sur le long terme. Nous avons investi 1,5 million d'euros. Nous ne jouons pas au golf", commente-t-il. En clair, une équipe de 130 personnes avait ainsi été mobilisée en juin à Florence pour photographier les collections sur les stands et même faire des défilés dans une pièce de 15 mètres carrés, via un système de tapis roulant.

L’aventure s’est poursuivie en septembre avec l’ouverture de premiers showrooms permettant aux griffes de prendre directement les commandes, moyennant une commission à verser à Pitti Immagine. Une cinquantaine a déjà répondu présent. En janvier, les temporary showrooms permettront également aux exposants qui le souhaitent de prendre des commandes en ligne pendant la durée des salons virtuels, qui jusqu'à présent servaient essentiellement à dévoiler les collections et permettre aux acheteurs d'affiner leurs choix. Même l'amont de la filière est convié à ce projet. Le Pitti Filati rejoint l’initiative. A terme, une fois le système parfaitement rodé, la FieraDigitale n'exclut pas de proposer ses services à d’autres manifestations. Affaire donc à suivre de près...