E-commerce: Axelle Lemaire définit les priorités du gouvernement

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
14 avr. 2014

Pour sa première allocution publique, la secrétaire d’Etat au Numérique, Axelle Lemaire, a défini ses priorités. Rapports stratégiques, créations d’écosystèmes locaux, simplification douanière et surtout communication renforcée devraient ainsi rythmer son ministère.

Et la nouvelle occupante de Bercy se positionne dans le prolongement de Fleur Pellerin, sa collègue "et amie" précédemment ministre du Numérique et désormais en charge du Commerce extérieur au Quai d’Orsay. Les deux ministres devraient ainsi travailler de concert sur la question des ventes en ligne transfrontalières, évoquée de manière croissante par les professionnels du e-commerce.

"Même au sein de l’Union européenne, le commerce électronique se développe plus lentement à l’échelle transnationale qu’à l’échelle nationale, en dépit des efforts d’approfondissement du marché unique européen, qui demeure l’une des priorités de l’agenda digital", indique la secrétaire d’Etat. "Mais j’ai la conviction que la puissance technologique colossale offerte par le web nous amène des voies dans lesquelles nos entreprises peuvent rapidement s’engouffrer".

Le développement international des e-commerçants tricolores devrait donc profiter d’une simplification et dématérialisation des procédures. "Tant fiscales que douanières", précise la ministre.

Est ainsi annoncée une adaptation de l’action douanière, "pour soutenir la compétitivité des entreprises à l’international, et l’attractivité de notre territoire". Outre un service dédié aux grands comptes pour les principaux acteurs, devrait voir le jour un allègement des contrôles pour les acteurs offrant des garanties suffisantes, "notamment en matière de traçabilité de leurs échanges".

Axelle Lemaire reprend également le flambeau de la French-Tech, réponse française à la Tech City de Londres et ou au "We are Made in NY" de New York. En vue de la transformation numérique de l’économie, colloques et tables-rondes devraient se multiplier pour aboutir à un rapport stratégique durant l’été.

Devrait suivre l’appel à labellisation d’un nombre limité d’écosystèmes locaux. La richesse de ces derniers, la présence d’un bâtiment "totem" pour les rencontres, la présence d’un programme d’accélération du développement et l’existence de partenariats internationaux compteront parmi les critères.

Mais, au-delà de l’évolution de l’activité numérique sur le front structurel, Axel Lemaire entend mettre à profit une meilleure communication entre les acteurs. "Bien que disposant de nombreux atouts, le secteur numérique français reste parfois morcelé, et souffre d’un manque de visibilité", indique la ministre. Et d'insister: "Une communication efficace autour de telles initiatives concourt à rendre ces métropoles attractives pour les entrepreneurs et investisseurs étrangers. Et, croyez-moi, la communication y est pour beaucoup".