E-commerce : des achats en hausse de 14 % en 2015

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
28 janv. 2016

Les Français ont déboursé 64,9 milliards d'euros en ligne l'an passé, en hausse de 14,3 %, dépassant les projections établies à 10 %. Un niveau qui devrait être celui de 2016, cependant, à 70 milliards. Somme à 57 % destinée à l'habillement. Alors que le panier moyen a atteint une chute trimestrielle record de 6 %, le nombre de transactions s'est lui renforcé de 19 %, à 835 millions, selon la Fédération de la Vente à Distance (Fevad).

« Cette baisse du panier moyen confirme la normalisation de l'achat en ligne », pour la Fevad, « qui se rapproche ainsi chaque année un peu plus du montant moyen des achats réalisés sur les autres circuits de commerce ».

Les acheteurs ont en moyenne réalisé 23 transactions en 2015 (+13 %) pour un montant moyen de 1 780 euros, contre 1 640 un an plus tôt. La fréquence d'achat se renforce ainsi de 68 %, contre 45 % pour le montant moyen déboursé. Le nombre d'acheteurs a pour sa part crû de 20 % en un an.

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L'habillement reste un parent fort de la vente en ligne. Sur les 57 % d'intentions d'achats qui lui sont dédiées, le secteur rencontre un fort succès chez les 25-34 ans (67 %), et les femmes (65 %). Arrivent ensuite les produits culturels (52 %), le tourisme (43 %), les produits techniques et électroménager (42 %).

Des offres récemment apparues ne devraient également pas tarder à emporter l'adhésion des clients. Comme les bons d'achat à valoir en magasin ou en ligne, adoptés par 29 % des acheteurs. Mais aussi les services d'économie collaborative (15 %) et les objets connectés (13 %).

« Les ventes en ligne poursuivent leur croissance. De quoi faire taire les craintes que l'on a pu entendre avec l'évocation d'un essoufflement des ventes en ligne », se félicite François Momboisse, président de la Fevad. « Le nombre de sites croît plus vite que le rythme de développement du e-commerce. Et les dépenses progressent parce que les gens ont confiance, avec un taux de satisfaction excellent. Et lorsqu'ils ont une mauvaise expérience, les gens font maintenant la différence entre tel et tel site, et l'e-commerce en général. »

La part du mobile dans les ventes devrait par ailleurs poursuivre son renforcement. A l'heure où les Français sont 82 % à détenir un smartphone et 57 % une tablette, ce sont quelque 32 % des « équipés » qui ont utilisé ces terminaux pour acheter en ligne en 2015, là où ils étaient 29 % un an plus tôt. Et là encore, l'habillement est en bonne posture. En 2016, les intentions d'achat sur smartphone sont à 54 % portées sur le secteur. La beauté/santé arrive en cinquième position (38 %).