Publicités
Publié le
12 sept. 2016
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

E-commerce transfrontalier : la France aussi prisée que mal préparée

Publié le
12 sept. 2016

Alors que la France est l'un des pays les plus prisés par les consommateurs européens pour leurs achats transfrontaliers, les portails tricolores sont loin d'avoir pris toute la mesure du potentiel s'offrant à eux, selon une étude menée par PayPal. Enquête qui relève que quelque 64 % des e-commerçants français vendent déjà à l'international. Chiffre supérieur à ceux des concurrents espagnols (61 %), allemands (59 %), italiens (55 %) ou britanniques (56 %). 


Côté consommateurs, quelque 54 % des cyberacheteurs d'Europe de l'Ouest déclarent avoir déjà acheté en ligne à l'international, l'Irlande (80 %) et l'Allemagne (31 %) ouvrant et fermant le classement. Et la France est la première destination crossborder pour le Royaume-Uni et l'Espagne, la 2ème pour l'Italie et la 3ème pour l'Allemagne, où dominent les sites autrichiens et suisses.

Car la langue est une barrière de taille. Ainsi, les consommateurs estiment qu'ils pourraient être incités par un site traduit (pour 32 % des cyberacheteurs) et un service client dans leur langue (33 %), tandis que 44 % pointent leur malaise face à un achat dans une autre devise.

Or, seulement 57 % des e-commerçants français auraient à ce jour traduit leur site en anglais. Là où, dans tous les autres pays, la langue de Molière est jugée prioritaire juste derrière celle de Shaekespeare. Un décalage de dispositif, sachant que 88 % des portails tricolores acceptent en parallèle les paiements via un site international dédié.

Et le mobile est aussi un acte manqué en terme de crossborder tricolore. Parmi les cyberacheteurs européens achetant à l'étranger, 13 % ne passent que par des outils mobiles. Et ressort un grand paradoxe : les ventes transfrontalières se font à 22 % via tablette, contre 14 % via mobile. Pourtant, si 59 % des portails ont une version mobile et 22 % disposent d'une application dédiée, ils ne sont que 42 % à disposer d'un site pour tablettes et 10 % une application spécifique.

Autre rendez-vous manqué : les médias sociaux. C'est par eux que 36 % des acheteurs arrivent sur des sites étrangers. Mais seuls 23 % des portails misent sur eux pour générer du trafic.
 
Les e-commerçants français sont 27 % à estimer que le premier frein à un achat transfrontalier est le coût d'expédition. Ils sous-estiment grandement le problème, PayPal annonçant que pas moins de 45 % des clients y voient la barrière majeure.  

Un problème quand, pour 45 % des portails, le déploiement de ventes crossborder résulte directement d'une demande des clients. Raison presque autant citée que la volonté de développer les ventes (47 %).

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com