E-commerce : un impact positif pour 80 % des commerces traditionnels

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
5 févr. 2019

Pas moins de 83 % des sites e-commerce sont rentables ou à l’équilibre, selon l’étude Oxatis/Ernst & Young réalisée pour la Fédération de la vente en ligne (Fevad), qui pointe que le secteur devrait en générer 13 500 autres cette année, représentant 10 % des créations d’emplois marchands attendus.

Parmi les entreprises opérant à la fois par portail de vente et magasins traditionnels, pas moins de 80 % estiment que le premier a un impact positif sur les seconds, là où elles n’étaient que 65 % à faire ce constat en 2017 et 56 % en 2016. Dans les faits, 79 % des commerçants indiquent observer une hausse de la fréquentation des magasins après consultation du site de vente correspondant. Ce qui se traduit, pour 60 % des PME consultées, par une hausse de plus de 10 % du chiffre d’affaires physique grâce au portail.

« Toutes les PME ont intérêt à utiliser le commerce en ligne comme prolongement de leur activité, à la fois en tant que canal de vente supplémentaire et comme support de communication et d’attractivité pour développer leur relation client, conclut ainsi l’étude. Par ailleurs l’enquête montre que les sites e-commerce permettent d’élargir immédiatement les zones de chalandise, non seulement de manière locale, mais aussi à l’international. Les résultats sont significatifs, les e-commerçants exportent cinq fois plus que la moyenne des entreprises françaises. »

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Cette enquête est aussi l’occasion de dresser le portrait des entreprises du secteur. 83 % des e-commerçants indiquent être au moins à l’équilibre. Et pas moins de 58 % indiquent même être rentables, contre 33 % un an plus tôt. Ce qui, après des années de questionnement sur la viabilité d’un modèle de vente en ligne, qui nécessite des investissements lourds pour un taux de transformation plus bas que le commerce physique, est une évolution de poids. Une santé qui a donc permis au secteur d’être particulièrement actif en termes de créations d’emplois l’an passé.

Quelque 9 800 postes ont ainsi été créés l’an passé et plus de 13 000 sont donc attendus pour l’année en cours. Alors que 45 % des e-commerçants traditionnels vendant en ligne sont installés dans des villes de moins de 20 000 habitants, ce développement pourrait, selon l’étude, participer « à renverser la tendance au déclin démographique dans les territoires ». Un élément de poids, à l’heure où l’Etat entend redynamiser les commerces urbains des villes moyennes.