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28 nov. 2007
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Eclat de Mode quitte Paris Capitale de la Création

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28 nov. 2007

Paris Capitale de la Création perd l’un de ses salons. Eclat de Mode, le salon des bijoux de Bijorhca, a décidé de quitter la vingtaine de rassemblements professionnels regroupés par l’opération. Ses responsables invoquent l’absence de pass commun aux différentes manifestations de la Porte de Versailles à Paris et le manque de coordination au niveau des dates.


Extérieur du salon Bijorhca, Eclat de Mode
Photo : FashionMag

C’est par une lettre envoyée la semaine dernière que les organisateurs d’Eclat de Mode ont signifié leur départ de Paris Capitale de la Création. « C’est une très belle entreprise, qui possède une très forte renommée internationale », tient à préciser Richard Martin, directeur adjoint et directeur artistique d’Eclat de Mode, pour qui cette décision ne doit pas être perçue comme une remise en cause de l’institution.

L’absence du pass commun, réclamé par plusieurs partenaires de Paris Capitale de la Création, serait au centre de l’affaire. Il y a quelques mois, les dirigeants d’Eclat de Mode avaient prévenu qu’en l’absence de son instauration, ils quitterait l’opération. « L’organisation ne nous a jusque-là donné aucune réponse négative ou même positive sur ce sujet », explique Richard Martin. « Or c’est dans l’intérêt de nos exposants comme de nos visiteurs ».

Un avis que partage Gilles Müller, coordinateur général de Paris Capitale de la Création. « C’est ce qui fait la force de salons comme Maison & Objet », affirme ce dernier, précisant que tout a été fait sur le plan technique pour l’instauration du pass commun, mais que celle-ci serait bloquée pour raisons « politiques » par certains salons. « Par sa décision, Eclat de Mode veut marquer sa déception. Mais le message s’adresse davantage aux autres salons partenaires qu’à l’organisation de Paris Capitale de la Création », renchérit-il.

La seconde raison invoquée ? Le manque de cohérence et de coordination des dates. Spécialement dans le domaine des accessoires, le mois de septembre s’avèrerait trop tardif. « Notre salon vise à la conclusion de ventes », affirme Richard Martin. « Or le cycle de production fait que les collections présentées sont souvent déjà en magasin et que les acheteurs ont besoin de livraison au mois d’octobre, prenant de court les différents producteurs ».


Vue générale du rez-de-chaussée de Eclat de Mode en septembre 2007 - Photo : Emilie Kremer

La question des jours d’exposition est également posée. Plusieurs salons ont en effet préféré abandonner l’idée d’une ouverture le lundi. Un changement pas forcément bénéfique pour Eclat de mode. « Certes, l’affluence n’est pas formidable ce jour-là, mais le supprimer revient à se priver du contact avec les gérants de boutiques », insiste Richard Martin. Pour Gilles Müller, ce débat n’est pas nouveau. « Il y a trente ans, on se plaignait déjà des dates », confie-t-il. « Selon leurs secteurs d’activité, les exigences et intérêts des salons divergent. Il leurs appartient donc de se mettre d’accord quant à l’attitude à suivre lors de leurs réunions de concertation ».

En dépit de sa désolidarisation de Paris Capitale de la Création, Eclat de Mode aura bien lieu du jeudi 24 au dimanche 27 janvier prochains en marge des salons Prêt-à-Porter Paris, Interfilière, du Midec et du salon de la maroquinerie. Hasard des dates : les documents destinés aux exposants et visiteurs auraient d’ores et déjà été imprimés, et porteront donc malgré tout les couleurs de Paris Capitale de la Création.

« Pour moi, c’est plus une suspension qu’un retrait », tempère Gilles Müller. « Eclat de Mode est un très joli salon, qui connaît une belle progression, et c’est cela qui m’intéresse. Ce n’est qu’une petite crise de croissance ».

Pour ce qui est de la cession hiver de l’an prochain, Eclat de mode est maintenue au mois de septembre. Du moins « jusqu’à nouvel ordre », indique-t-on du côté du salon qui pourrait, à l’issue d’une phase de concertation et de réflexion, se prononcer d’ici à la fin de l’année sur une éventuelle modification de ses dates. Peut-être – comme de nombreux professionnels le réclament – au profit d’une session au mois de juillet.

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