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4 oct. 2019
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Ecopel conçoit une fausse fourrure à base de maïs

Publié le
4 oct. 2019

Stella McCartney est la première marque à utiliser les fausses fourrures Koba, produites à base de résidus de maïs par Ecopel. Cette entreprise franco-chinoise, qui est depuis 15 ans le spécialiste de la fourrure non animale, cherche aujourd'hui à aller plus loin en développant une offre respectueuse de l'environnement. Après le déploiement il y a un an d'une première gamme réalisée à 100 % à partir de plastiques domestiques recyclés, sa nouvelle marque Koba vise à séduire les marques haut de gamme et luxe.


La fausse fourrure permettrait chaque année de sauver 20 000 000 animaux, selon WWF - Ecopel


« Je suis enthousiasmée par cette nouvelle offre de fausse fourrure éco-friendly d’origine biologique. Il s’agit d’un grand pas vers une mode du futur amenée à être durable et sans matières animales », s’est félicité Stella McCarthney dans un communiqué dédié à cette première collaboration avec Koba, nouvelle étape de la transition stratégique d’Ecopel.

L'offre classique se compose de modacrylique pour les poils longs (imitation de renards ou ratons laveurs), et de polyester pour pour les poils courts (lapins, chinchillas...). Ce développement d'une offre écoresponsable intervient alors que l'entreprise a opté voilà trois ans pour une montée en gamme de son positionnement, délaissant la fast-fashion pour cibler une clientèle haut de gamme et luxe. Un changement stratégique qu'aurait rendu possible l'évolution de perception de la fausse fourrure.

"Les grandes marques qui annoncent progressivement renoncer à la vraie fourrure nous poussent vers l'avant", explique Arnaud Brunois, directeur de la communication d'Ecopel. "Avant, la fausse fourrure était perçue comme moins belle ou haut de gamme qu'une fourrure animale. Mais le fait que des Armani, Gucci ou McCartney s'y intéressent fait que cela s'est mis à fonctionner, y compris avec des prix parfois assez élevés. La fausse fourrure n'exclut plus une perception luxe. Un shift (basculement) psychologique s'est opéré."


Ecopel


Positionnée en faveur de la protection de la cause animale, l'entreprise Ecopel se tourne désormais vers la durabilité de ses matières. La première étape était l'utilisation d'un polyester recyclé à base de bouteilles en plastique, permettant de réduire de 70 % ses dépenses énergétiques par rapport à un polyester classique. La seconde étape est le déploiement de Koba, qui repose sur une fibre composée à 37 % de résidus de maïs, dont les résidus d'amidon sont extraits pour être dilués dans du polyester.

Ecopel se donne pour objectif, au fil des saisons, de doper progressivement la part des résidus. "On sait qu'il est techniquement possible d'atteindre 100 %", confie Arnaud Brunois, qui évoque la possibilité à terme de mêler ce procédé avec du polyester recyclé. L'offre Koba aurait, selon l'entreprise, déjà reçu un accueil enthousiaste de la part des grands groupes de luxe.

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