Jusqu’alors en partenariat avec un licencié du groupe LVMH, Edward Achour confie la production et la distribution de sa propre marque "Edward Achour Paris" à Weill, marque dont il assure la direction artistique.

C’est désormais au cœur des locaux parisiens de Weill qu’il a installé ses ateliers.

Edward Achour avec la collection printemps-été 2010

Lui qui depuis deux ans partage son temps entre la direction artistique de Weill dont il s’emploie à redynamiser les lignes et sa propre marque, est ainsi devenu un résident permanent des lieux.

A quelques exceptions près, chaque étage a ses codes. En effet, il n’est pas exclu de retrouver certaines pièces du vestiaire Edward Achour Paris revisitées en matières (et en prix) sous l’étiquette Weill une ou deux saisons après, notamment du côté des vestes. Pour le créateur, sa marque opère aussi comme "un labo". Chaque saison, il livre une collection "capsule" composée d’une petite trentaine de pièces qui fait la part belle à la petite robe noire et la veste cintrée. Une collection dont la production est désormais entre les mains du licencié Weill. "La taille de la collection nous permet de l’assurer sans difficulté" explique le président Bernard Weill. Ce qui n’exclut pas à terme d’envisager un développement plus important. "Nous adapterons alors notre stratégie" explique ce dernier.

En 2009, n’en déplaise aux Cassandre, ce fut un bon cru qui a vu le chiffre d’affaires d’Edward Achour Paris quasi doubler. En cause, entre autres, le "parisianisme" chic de ses créations qui a séduit l'outre-Atlantique. Acheteurs de grands magasins et multimarques haut de gamme se sont accordés sur ses lignes no logo, qui jouent la carte du bon chic bon genre à la française. Sans compter la licence signée avec Weill qui a permis de renforcer les forces commerciales, apportant une nouvelle visibilité.

L’année dernière, la griffe a réalisé 90 % de son chiffre d’affaires à l’export, avec une bonne partie aux Etats-Unis où elle compte près de 80 points de vente. Dans le même temps, la marque Weill a rebondi sur le rayonnement de la griffe Achour pour pénétrer le marché américain. Pour le président Bernard Weill, "ce partenariat avec Edward Achour va dans les deux sens. Nous ne sommes pas sur le même créneau et chacun se sert des forces de l’autre." Le Japon constitue le deuxième gros marché de la griffe suivi ensuite de l’Italie.

Enfin, au printemps, Edward Achour Paris arrive aux Galeries Lafayette Haussmann. Un mois durant, la griffe disposera d'un corner d'une vingtaine de mètres carrés dans le grand magasin parisien. L'occasion de rencontrer le public français.