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21 févr. 2012
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Elisabeth Ponsolle des Portes : "La conjoncture nous oblige à rester prudents"

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21 févr. 2012

En tant que déléguée générale du Comité Colbert, désormais fort de 75 membres issus du luxe français (mais plus seulement désormais), Elisabeth Ponsolle des Portes détaille à FashionMag.com les pistes de travail de l'année 2012, année qu'elle juge indécise malgré un certain optimisme.

FashionMag.com : Maintenant que 2011 est derrière nous, que peut-on retenir de l'année du Comité Colbert ?
Elisabeth Ponsolle des Portes : Clairement, la grande nouveauté pour le Comité Colbert a été la concrétisation de la prise de conscience des enjeux européens via l'intégration pour la première fois de plusieurs membres étrangers. Avec quatre nouveaux adhérents venus d'Allemagne, de République Tchèque et de Hongrie, nous essayons de nous adapter à un environnement qui a changé, les enjeux réglementaires se situent désormais à hauteur européenne, il nous faut trouver des moyens de peser plus. Nous allons donc continuer sur cette voie en 2012, en nous intéressant toujours bien sûr à des pays qui n'ont pas leur propre groupement des entreprises du luxe.


Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert. Photo : Comité Colbert/Julio Piatti.

FM : Quels seront les autres chantiers de 2012 pour le Comité Colbert ?
EPDP : D'abord nous allons poursuivre nos actions autour de la notion de transmission, notamment le partenariat que nous avons mis en place avec l'école Olivier de Serres, qui a conduit à un échange très enrichissant avec la Saint Martins School de Londres.
Après le point d'orgue de notre programme sur le Moyen-Orient en 2011, nous allons en 2012 consacrer l'année au Brésil. Pour nos membres, c'est à la fois une perspective de croissance et un sujet plein de complexité. Un fort protectionnisme y règne, tant sur le plan des barrières tarifaires, de la fiscalité, et même de la sécurité, question qu'il ne faut pas occulter, sans compter une concurrence locale très dynamique dans un pays où la fashion week a plus de vingt ans d'existence et où le design fait partie de la culture locale.
Enfin le printemps 2012 verra le lancement d'une nouvelle grande campagne anti-contrefaçon.

FM : Comment envisagez-vous la conjoncture 2012 dans le luxe ?
EPDP : L'année qui s'est achevée avait fort bien démarré au premier semestre, puis la conjoncture européenne et même mondiale nous avait conduit à plus de prudence au second semestre. Même si les chiffres finaux du secteur pourraient nous pousser à l'optimisme, je crois qu'il faut garder la même prudence en 2012. L'incertitude plane toujours sur la conjoncture mondiale, et même à notre niveau, nous avons des échos qui sont trop contrastés pour se prononcer. Certains nous ont fait savoir que le mois de janvier avait été très bon, d'autres ont tenu d'autres discours.

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