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Emmanuel Macron : « Il faut que les grands groupes travaillent plus avec les PME »

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27 oct. 2015

Le 27 octobre se tient à Paris la conférence numérique franco-allemande, en présence des dirigeants des deux pays. L’occasion de faire avancer le dossier du marché européen du numérique, via une homogénéisation des règlementations. Une étape incontournable pour le ministre Emmanuel Macron, comme il l’expliquait la veille à l’occasion d’une visite de l’entreprise Sarenza.

Emmanuel Macron en visite au siège de Sarenza le 26 octobre - Sarenza


« On a des difficultés à avoir un vrai marché européen », explique Emmanuel Macron. « Or, comment penser mondial ? Quand on a un marché domestique fort, c’est plus facile. C’est l’avantage qu’ont les start-up américaines, et c’est pourquoi nous nous battons pour avoir un marché unique du numérique en Europe. Parce que cela fait 28 pays, donnant un marché comparable au marché américain, et dans lequel on doit avoir les mêmes règles et barrières. Et nous avons une stratégie franco-allemande en la matière. »

Le ministre a profité de sa présence chez Sarenza, qui a levé 74 millions d’euros l’an passé, pour pointer le problème du financement. « On arrive à créer beaucoup d’entreprises, mais on a un problème de passage à l’échelle supérieure. On a trop de mal à lever des fonds », déplore-t-il. « Et c’est très dur au-delà de 80-100 millions d’euros de trouver des financements. Pour ce faire, on a fait venir les fonds de capital risque américains, israélien et chinois à Paris il y a quelques semaines, pour les amener à investir. Des premières initiatives ont été prises. Tout cela pour développer un écosystème aidant les investisseurs institutionnels à s’engager dans le numérique. L’un des projets est à terme un fonds de capital risque européen à partir du Plan Junker. »

Emmanuel Macron a surtout insisté sur le problème de fond que sont pour lui les rapports inter-entreprises, qui ne seraient plus en phase avec les besoins économiques. « Il faut que les grands groupes travaillent plus avec les PME et les start-up », résume-t-il, expliquant que « les règles sont souvent établies par et pour ceux déjà dans la place ». « Nous n’avons pas assez cette culture en France, et plus largement en Europe continentale. Pour que ces entreprises grandissent plus vite, il leur faut plus de contrats avec les groupes, parfois même qu’elles soient rachetées. Là, nous avons encore trop cette culture historique du rapport entre donneur d’ordre et sous-traitant. Le petit, ce n’est pas celui qui va innover, mais celui qu’on va pressurer sur les coûts. Ce n’est plus vrai. Aujourd’hui, le petit va plus vite, innove de manière plus forte. Et nous avons donc besoin de davantage de culture d’entrepreneur. »

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