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En France, le chômage partiel concerne désormais 3,6 millions de salariés

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1 avr. 2020

Paris, le 1er avril (AFP) - Le recours au dispositif du chômage partiel avait été demandé mardi soir par 337.000 entreprises pour 3,6 millions de salariés, a annoncé mercredi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, à l'issue du Conseil des ministres.


La ministre du Travail Muriel Pénicaud lors d'une réunion hebdomadaire, à l'Elysée, le 1er avril 2020 / AFP


La ministre n'a pas donné de chiffre sur le coût, mais selon son entourage, cela représente, sur une durée de trois mois, une dépense potentielle de 11 milliards d'euros, bien au-delà des 8,5 milliards budgétés par le projet de loi de finances rectificative.

Le dispositif, qui concerne maintenant un salarié sur cinq, "est en pleine montée en puissance", a reconnu la ministre rappelant qu'il avait pour objet de "protéger les emplois" et d'éviter les licenciements.

"Ces coûts sont un investissement, il en va de notre rebond pour repartir le plus vite possible après la crise", a-t-elle estimé. Sans cela, "le coût serait encore plus important" du fait d'un "chômage massif", a-t-elle jugé.

"Aux Etats-Unis, où n'existe pas de chômage partiel, il y a eu en une semaine seulement trois millions de licenciements", a-t-elle rappelé.

Le chômage partiel indemnise le salarié à hauteur de 70% du salaire brut et 84% du salaire net. Il est désormais pris en charge intégralement par l'Etat jusqu'à une rémunération brute de 4,5 Smic, ce qui représente 95% des salaires. Au-delà, le différentiel est à la charge de l'employeur.

Les entreprises disposent d'un délai de trente jours pour déposer leur demande, avec effet rétroactif. Sans réponse dans les 48 heures de la direction régionale du travail dont elles dépendent, la demande est considérée comme acceptée.

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