Publicités
Traduit par
Sonia BROYART
Publié le
20 mars 2020
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

En Italie, la Camera della Moda demande de nouvelles mesures de soutien

Traduit par
Sonia BROYART
Publié le
20 mars 2020

Le décret ‘Cura Italia’ ne suffit pas. La Camera della Moda revient à l’attaque pour demander au gouvernement italien de nouvelles mesures en soutien au secteur. Avec le tourisme et les transports, la mode doit aussi être listée parmi les secteurs les plus touchés par la crise liée à l’arrivée du coronavirus dans la Péninsule, estime l'organisation.


Le président de la Camera della Moda, Carlo Capasa


“La filière de production est à risque”, explique CNMI, qui s’attend “à une série de conséquences inattendues et inévitables à court terme qui auront un impact sur l’équilibre financier, la continuité de la production et le taux d’emploi pour les petites et moyennes entreprises et l'artisanat aussi, au moins pour toute l’année 2020.”
 
Pour cela, l’organe qui régit la Fashion Week de Milan, a envoyé à la présidence du conseil italien et aux ministres compétents, un document contenant des hypothèses d’intervention.

Demande de coupe des charges fiscales et sociales



Sur le front de l’emploi, la Camera della Moda demande une coupe des charges fiscales et sociales des entreprises concernées par la crise, ainsi que des mesures pour permettre une réduction unilatérale temporaire des horaires de travail pour tous les employés en CDI et CDD jusqu’à un maximum de 35-40 %. 
 
Parmi les propositions avancées se trouve une mesure de financement de chômage technique spéciale pour les cas d'entreprises en crise les plus graves et la reconnaissance de la situation de force majeure afin de permettre une auto-réduction temporaire des montants des contrats de location jusqu’à un maximum de 50 %, avec une suspension des conséquences civiles que cela comporterait (rescision des contrats, actions légales, décrets d’injonction etc.). 
 
Dans le document figurent également le repowering de l’ACE, l’institution d’un fonds de garantie qui aiderait les banques à retarder les échéances des crédits, à geler les intérêts et à accorder ou augmenter les lignes de crédit nécessaires pour surmonter de probables impasses financières ; l’introduction de mesures qui poussent la PA à accélérer les paiements aux entreprises pour émettre des liquidités directement dans le système sans passer par les banques.
 
Au vu de la probable chute de la rentabilité en 2020 pour les entreprises du secteur de la mode, la suspension des avances sur impôts de juin et novembre a été demandée. Mais aussi l’introduction d’aides fiscales pour promouvoir le détournement des productions vers le Made in Italy, la double déductibilité des investissements dans le digital marketing, ainsi que des aides directes aux petites et moyennes entreprises, et aussi pour l’artisanat.
 
Selon la Camera della Moda, l’intervention sur le Patent box (mécanisme de taxe incitatif pour développer les dépôts de dossiers de propriété intellectuelle, ndlr), dont la prolongation sur les marques a été demandée jusqu’au 30 juin 2021, est particulièrement importante. Ce geste permettrait aux entreprises du luxe de défendre la valeur des marques Made in Italy.
 
L’augmentation des taux plafond actuellement en œuvre pour le crédit d’impôts recherche et développement est tout aussi importante. Plus précisément, le souhait est de passer de 6 à 12 % celui pour les dépenses en design mais aussi de relever le plafond de 1,5 millions à 3 millions d'euros. Enfin, la mesure prévue actuellement pour l’année 2020 seulement devrait être étalée sur trois ans.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com