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2 déc. 2019
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En matière de transparence quant à l'utilisation de la viscose, H&M et Inditex font mieux que Dior et Prada

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2 déc. 2019

Le dernier rapport de la Changing Markets Foundation, qui vient de paraître, montre des signes encourageants quant aux démarches des marques de mode pour limiter leur pollution liée à l'usage de viscose. L'ONG note ainsi les efforts menés par New Look, Inditex, Asos, H&M, M&S, Esprit, C&A ou encore Next. Mais elle relève également le manque de transparence de certains grands noms du secteur.


DR


Les données ont été recueillies par la CMF à l'occasion d'une démarche concertée avec Fashion Revolution, Ethical Consumer, Clean Clothes Campaign et WeMove. Quelque 90 marques et groupes internationaux ont livré des données sur les activités liées à la viscose.

Alternative au coton gourmand en eau ou au polyester reposant sur du pétrole, ce matériau à base de pulpe de bois est le troisième le plus utilisé par l'industrie textile. Mais son origine forestière n'empêche pas un impact écologique négatif, nombre de producteurs ayant longtemps été peu regardants quant aux rejets de leurs eaux usées.

La Changing Markets Foundation produit à intervalles réguliers un document mentionnant la part de viscose dans les sourcings des marques interrogées, ainsi que la politique d'approvisionnement mise en place, la transparence sur les fournisseurs et l'accessibilité des informations sur les pages de vente.

Quatre catégories sont formées en fonction de ces critères. Tout d'abord les "frontrunners", qui dans ce dernier classement sont notamment Esprit, Marks & Spencer, Asos, C&A, H&M, New Look, Next et Inditex. Arrivent ensuite les "could do better" (peuvent faire mieux), qui incluent Gucci, Ikea, Kering, Monsoon, Stella McCartney, Tchibo, Valentino, Victoria's Secret et Yves Saint Laurent.

La troisième catégorie est celle des "trailing behind" (ceux qui traînent derrière) et compte dans ses rangs Abercrombie & Fitch, Adidas, American Eagle, Arcadia, Gap, Burberry, Calvin Klein, Chanel, Decathlon, Desigual, Hermès, Hugo Boss et Levi's Strauss, mais également Louis Vuitton, Mango, Primark, Puma, PVH, Ralph Lauren, Timberland, Tommy Hilfiger, Topshop, Uniqlo, VF Corp ou Zalando.


Changing Markets Foundation


La queue de classement est pour sa part baptisée "poor effort" (peu d'efforts), avec des noms comme Amazon Clothing, Anthropologie, Armani, Boohoo, Coach, Debenhams, Dior, Dolce & Gabbana, Fendi, Forever 21 et J. Crew. Sans oublier Marc Jacobs, Michael Kors, Miu Miu, Monoprix, Nike, Prada, Versace ou Walmart.

"Il existe un fossé évident entre les marques américaines et européennes, relève la CMF. Aucune entreprise américaine ne s'est classée en tête de la catégorie frontrunner, qui est dominée par des entreprises européennes, alors qu'une seule entreprise américaine (Victoria's Secret) est parvenue à se classer dans la deuxième catégorie could do better."


DR


Un retard que l'organisme estime d'autant plus dommageable que, selon l'enquête internationale réalisée en janvier dernier par la CMF avec Clean Clothes Campaign, 72 % des consommateurs estimaient que les marques doivent être jugées responsables de ce qui arrive durant la production de leurs produits. Et 56 % se disaient prêt à renoncer à acheter chez une marque associée à de la pollution industrielle.

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