Enrico Acciai: "L’objectif est de vendre Industries Sportswear et faire entrer de nouveaux actionnaires"

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
28 août 2013

La réorganisation au sein du groupe Moncler, détenu à 32% par la société d’investissement française Eurazeo, se met en place en vue de l’introduction en Bourse de sa marque principale Moncler.

En mai, deux sociétés ont été créées: Moncler d’un côté, et Industries Sportswear Company de l’autre, qui réunit les autres marques du groupe, à savoir Henry Cotton’s, Marina Yachting, Coast+Weber+Ahaus et la licence 18CRR81 Cerruti. A la tête de cette division depuis février 2012, Enrico Acciai fait le point sur son développement.

FashionMag: La société Industries Sportswear est-elle en vente ?
Enrico Acciai: Il est dans la logique des sociétés comme la nôtre, avec pour actionnaires notamment un fonds d’investissement, de se retrouver en vente. En mai, alors que l’actionnariat est resté inchangé, les deux divisions qui composent le groupe Moncler, ont été séparées en deux sociétés distinctes. L’objectif est de favoriser, d’un côté, la cotation de la marque de doudounes Moncler et, de l’autre, de vendre Industries Sportswear Company (Henry Cotton’s, Marina Yachting, Coast+Weber+Ahaus et la licence 18CRR81 Cerruti) et faire entrer de nouveaux actionnaires. D’ici à la fin de l’année nous allons nous séparer aussi physiquement de Moncler en emménageant dans un nouvel édifice à Mestre, près de Venise. Il est vrai que cette société suscite beaucoup d’intérêt, mais en ce moment la question de la vente n’est pas imminente.

FM: Quel chiffre d’affaires est prévu pour Industries Sportswear en 2013 ?
EA: Nous allons passer de 145 millions d’euros en 2012 à 124 millions en 2013 principalement à cause de la fermeture d’activités non rentables, comme les boutiques en franchise, surtout en Italie, et une sélection des clients multimarques. Ces coupes vont peser pour près de 10 millions d’euros sur notre chiffre d’affaires total. En revanche, nous avons considérablement augmenté notre budget de communication, qui pèse 8 millions d’euros.

FM: Quels sont vos nouveaux projets ?
EA: Il y a la volonté d’investir fortement sur Marina Yachting, que nous sommes en train de positionner sur un segment de luxe accessible. Nous travaillons à un nouveau concept store plus en ligne avec ce projet, en jouant sur le graphisme des rayures et un style techno-chic créé par la fusion de l’acier et des couleurs sportives bleu et blanc. En septembre, nous ouvrons deux nouveaux magasins en Russie, où la marque compte déjà 11 points de vente et, d’ici à avril 2014, quatre boutiques en Chine. Marina Yachting représente 45 millions de chiffre d’affaires, plus ou moins comme Henry Cotton’s. Avec cette marque nous sommes en train de signer un accord de distribution en Chine et allons ouvrir deux magasins au Japon.