CONAKRY, 14 mars 2008 (AFP) - L'ex-mannequin d'origine guinéenne Katoucha, retrouvée morte fin février dans la Seine (Paris), a été enterrée vendredi 14 mars dans l'après-midi à Conakry en présence de centaines de personnes, a constaté un journaliste de l'AFP.

Katoucha - Photo : Jean-Pierre Muller/AFP

L'ex-mannequin a été inhumée au cimetière national de Conakry, en présence d'une foule composée notamment de parents dont son père, l'écrivain et historien guinéen Djibril Tamsir Niane, et de sympathisants.

En pleurs, les membres de la famille de la défunte - l'une des plus célèbres "top-modèles" révélées par Yves Saint Laurent - n'ont fait aucune déclaration à la presse.

Un cortège funèbre sous escorte policière a accompagné Katoucha vers sa dernière demeure, après la levée du corps vendredi matin dans un hôpital de Conakry où le corps était arrivé mercredi soir de Paris.

"C'est une grande perte pour la Guinée dont Katoucha était une ambassadrice de la beauté", a déclaré le ministre guinéen des Sports et de la culture, Baïdy Aribot, après l'enterrement selon le rite musulman.

Katoucha Niane, âgée de 47 ans, avait disparu dans la nuit du 1er au 2 février à l'issue d'une soirée arrosée, après avoir été raccompagnée par un ami à proximité de la péniche où elle résidait à Paris, selon des éléments recueillis par la police française. Son corps a été retrouvé le 28 février dans la Seine.

Sa famille a déposé une plainte pour homicide volontaire avec constitution de partie civile.

L'ex-mannequin s'était rendue célèbre également en s'impliquant au terme de sa carrière dans la lutte contre l'excision, qu'elle a subie elle-même et raconté dans son autobiographie "Dans ma chair". Elle avait aussi sa propre association KPLCE (Katoucha pour la lutte contre l'excision).