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14 nov. 2013
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Entreprise: "101 projets" ou une minute pour convaincre au Théâtre de Paris

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AFP
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14 nov. 2013

PARIS (France), 14 nov 2013 (AFP) - Ils ont environ 25 ans et 60 secondes pour convaincre un trio de célèbres investisseurs du web de soutenir leur projet d'entreprise. Ce grand oral des débutants est prévu lundi au Théâtre de Paris avec 25 000 euros à la clé.

Jacques-Antoine Granjon (Ventes Privées.com), Marc Simoncini (Meetic) et Xavier Niel (Free)

Une minute pour "juger l'originalité de l'idée, la faisabilité du projet et la capacité du fondateur", résume le créateur du site de rencontres en ligne, Meetic, Marc Simoncini, à l'origine de cette séance-marathon qui doit durer neuf heures.

Un format bref à l'image du tweet qu'il avait rédigé en mai dernier pour lancer l'opération "101 projets" destinée à financer, à hauteur de 25 000 euros chacun, 101 projets de start-ups conçus par des jeunes autour de 25 ans.

Il avait été rejoint un mois plus tard par deux autres investisseurs couronnés de succès, Jacques-Antoine Granjon (fondateur du site Vente Privée.com), 51 ans, et Xavier Niel (Free), 46 ans.

Ensemble, les trois "business angels", qui reconnaissent être motivés par "un sens civique naturel" du fait qu'ils n'auraient pas pu créer leurs entreprises aussi jeunes sans l'aide de leurs parents, se sont ainsi engagés à investir de leur poche plus de 2,5 millions d'euros pour accompagner ces entrepreneurs en herbe.

Un capital de démarrage pour, disent-ils de concert à l'AFP, "mettre le pied à l'étrier" à ces jeunes qui ont "le meilleur âge pour se lancer et prendre leur destin en main" dans un pays où le nombre de création d'entreprises s'est replié de 0,7% en octobre sur un mois.

"Et le digital permet d'entreprendre plus jeune", observe Jacques-Antoine Granjon, qui avait 22 ans quand il a débuté dans l'entrepreneuriat.

Le montant n'est certes "pas suffisant pour créer le Google de demain, mais suffisant pour commencer à les faire bosser sérieusement sur un projet qui demain fonctionnera", positive Xavier Niel.

Pour prétendre à ce coup de pouce, les 300 candidats retenus parmi les 1 500 dossiers reçus dans le cadre d'une présélection orchestrée par les élèves de l'EEMI, une école des métiers de l'internet créée par les trois caïds du web, doivent se livrer tour à tour à une audition cadencée sur la scène du Théâtre de Paris, propriété de Vente Privée.com.

Que l'expérience 'fasse tâche d'huile'

Cet exercice chronométré devant un public d'un millier de personnes "pousse à être percutant", souligne Xavier Niel qui investit dans deux à trois start-ups par semaine et en a déjà financé plus de 800. Pour lui, "la chose la plus importante c'est le dynamisme, l'ambition de la personne pour porter un nouveau projet".

Le jury composé principalement des trois acolytes qui partagent la même faconde oratoire recevra l'avis de plusieurs entrepreneurs du secteur. Des notes seront attribuées directement après chaque présentation puis compilées.

"En une minute, il ne faut pas faire sur le modèle classique" pour espérer accrocher et persuader, recommande Marc Simoncini, 50 ans, également à la tête du fonds d'investissement Jaïna Capital.

Si l'événement est ouvert à tous les secteurs, "la majorité des dossiers provient du numérique", souligne celui qui a déjà financé "une petite centaine" de jeunes pousses.

"300 gamins dans une salle, ça va être sûrement un énorme bazar", se réjouit-il se souvenant de ses 22 ans, l'âge auquel il a démarré.

L'initiative, qui reprend sur son compte Twitter la citation de Gustave Flaubert "un infini de passions peut tenir dans une minute", se veut encourageante et festive.

"On va faire une surprise et monter sur scène, histoire de se mettre dans leur peau". "Faire trois bêtises pour les faire sourire", s'enthousiasment les organisateurs."On pensait être rejoints par d'autres personnes qui ont réussi et auraient envie de redistribuer une partie de leur temps et de leur argent, mais personne ne nous a contactés à ce jour", déplore Marc Simoncini.

Il espère que l'année prochaine, l'expérience "fasse tache d'huile" car "Dieu sait qu'il y a de quoi entreprendre en France".

Par Anne PADIEU

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