Escada collection printemps-été 2009

Le groupe de prêt-à-porter allemand Escada s'est enfoncé dans la crise l'an dernier, selon des chiffres publiés mardi 17 mars, et ses perspectives pour cette année ne sont guère meilleures.

Sur l'exercice 2007/08 (clos fin octobre), Escada a subi une perte nette de 70,3 millions d'euros, contre une perte de 27 millions l'exercice précédent et son chiffre d'affaires a fondu de 15 % à 582,1 millions, selon un communiqué.

Le groupe, en pleine restructuration, a souffert d'un "environnement de plus en plus difficile pour l'industrie du luxe, qui a encore été aggravé par la crise financière", fait-il valoir.

Il a également subi des charges exceptionnelles liées à sa restructuration, qui passe notamment par une séparation de ses activités haut et moyen-de-gamme.

L'exercice en cours ne s'annonce pas mieux: sur le premier trimestre, Escada a creusé sa perte à 6,3 millions d'euros (contre 4 millions) et les ventes ont reculé de 7,5 % à 131,5 millions.

Sur l'ensemble de l'exercice, le groupe table sur un recul du chiffre d'affaires. Les effets positifs à attendre de la réorganisation du groupe ne devraient pas se faire sentir avant le deuxième semestre.

De plus, Escada est à la recherche d'argent frais : le directoire est en discussion avec des instituts de crédit pour "assurer à moyen terme le financement de l'entreprise", selon le communiqué.

L'an dernier, le couturier s'est doté d'un nouveau grand actionnaire, la famille Herz. Celle-ci a immédiatement remplacé le patron du groupe, le Français Jean-Marc Loubier, par un de leurs proches, Bruno Sälzer, l'ancien président du directoire du concurrent et compatriote Hugo Boss.