Esprit: une chute des ventes de 8,8% en France

Auteur :

Bruno Joly

Publié le
27 févr. 2013

Esprit vient, selon certains spécialistes, de publier les résultats les plus mauvais de son histoire. Ainsi, au cours du premier semestre de son exercice, entamé le 1er juillet, la marque-enseigne a littéralement plongé dans le rouge avec un déficit net proche des 500 millions de dollars hong-kongais (49 millions d'euros). Le déficit avant intérêts et impôts est à 265 millions contre un bénéfice de 787 millions enregistré sur la même période un an plus tôt. Une descente dans le rouge découlant des coûts du plan de transformation récemment engagé et de la conjoncture en Europe, qui pèse encore près de 78% de l’activité.

Sur le Vieux Continent, les ventes totales ont chuté sur la période de 16,2% à 10,5 milliards (1 milliard d'euros). Sans prendre en compte l’évaluation des taux de change, la baisse s’affiche à 9,1%.

L’avantage indéniable pour les observateurs est que les comptes semestriels d’Esprit sont des plus détaillés. Exceptés le Royaume-Uni et le Portugal, tous les marchés du Vieux Continent sont en baisse. La France, quatrième pays en quelque sorte après l’Allemagne, le Benelux et la Chine, a vu son chiffre d’affaires régresser de 8,8% à 833 millions (82 millions d'euros). Les ventes retail ont progressé de 6,6%. Mais, les ventes wholesale dans l’Hexagone sont en chute de près de 20% à 436 millions de dollars hk. L’Italie et l’Irlande enregistrent les plus fortes baisses avec respectivement -29,2 et -25,1% (tous circuits de distribution confondus). La zone Asie-Pacifique, souvent pointée du doigt comme le sauveur, affiche un -7,2% et même la Chine seule est à -11,7%.

Mais, outre la conjoncture, Esprit souligne que le retrait du marché américain et le programme de fermetures de magasins ont pesé également sur les ventes semestrielles. Ainsi, les ventes totales ont baissé de 18% à 13,5 milliards de dollars hk. Environ 25% de la baisse serait imputable au retrait des Etats-Unis et un autre quart à la réduction du réseau de succursales. Sans oublier le manque à gagner en raison de l’évolution des taux de change.

Pour l'immédiat, Jose Manuel Martinez insiste sur l'importance d'étudier tous les postes de dépenses afin de réduire les coûts. En parallèle, la marque-enseigne ne compte pas arrêter son développement. Environ 164 millions de dollars hk seront investis d'ici la fin de l'exercice, le 30 juin, pour des ouvertures de magasins et 264 autres millions seront destinés à la modernisation du réseau.