Etam: ralentissement de l'activité en Chine

PARIS, 30 août 2012 (AFP) - Le groupe de distribution textile français Etam Développement reste prudent pour la fin de l'année 2012 en dépit d'un bénéfice net semestriel multiplié par plus de 6, à 7,8 millions d'euros, compte tenu du contexte économique et d'un ralentissement de l'activité en Chine.

De janvier à juin, le résultat opérationnel courant du groupe (enseignes Etam, Undiz et 1.2.3) a bondi de 32,1% à 18,8 millions d'euros dopé par l'Europe (12,8 millions d'euros contre une perte de 0,6 million au premier semestre 2011).

"La bonne surprise sur l'Europe est liée à l'amélioration d'Etam et surtout à un vrai redressement de la marque 1.2.3", où une nouvelle équipe a été mise en place en septembre dernier, a précisé jeudi à l'AFP le cogérant du groupe Laurent Milchior.

"Nous avons fait beaucoup moins de démarques et mieux géré les stocks dans un marché français de l'habillement féminin très mauvais au premier semestre", a-t-il jugé.

En Chine en revanche, le ROC est ressorti à 6,1 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année contre 14,8 millions sur la période comparable de 2011.

Pour M. Milchior, "le ralentissement de la croissance du +retail+ (distribution) dans le pays, l'augmentation des coûts de personnel ou encore le développement de la consommation dans les centres commerciaux plus que dans les grands magasins", expliquent en partie ces résultats.

Sur les 3.278 points de vente du groupe en Chine, où il est "le 5e acteur textile féminin" et un "acteur mature", 3.207 sont dans des grands magasins.

Etam Développement emploie un peu moins de 15.000 personnes en Chine sur un total de 20.000 dans le monde.

Le cogérant du groupe a expliqué également cette baisse par des raisons internes et notamment un problème de "cannibalisation" de certaines de ses marques en Chine. Des chantiers ont été lancés pour "plus de différenciation" mais aussi "plus de valeur ajoutée".

Fin juillet, le groupe avait annoncé un chiffre d'affaires semestriel quasi-stable (592 millions d'euros, +0,5%) grâce à un impact de change positif entre le yuan et l'euro. A surface comparable et taux de change constant, l'activité du groupe ressortait en baisse de 7,6%.

Concernant le second semestre, Laurent Milchior a estimé qu'il serait "compliqué en Europe" alors que la "Chine est en train de ralentir qu'on le veuille ou non".

Les mesures déjà prises de rationalisation et d'économies vont se poursuivre, a-t-il dit car "l'incertitude économique est beaucoup plus forte en cette rentrée qu'au premier semestre".