En septembre, la commission européenne présentera les nouveaux axes forts de sa politique industrielle destinée à lutter efficacement contre la crise économique. Dans cette optique, citoyens, groupements économiques, industriels et syndicats sont invités à délivrer leurs observations jusqu’à début août.

L’occasion pour l’Alliance pour une industrie européenne compétitive, qui réunit onze secteurs majeurs de l’industrie européenne dont le textile via Euratex, de préciser ses attentes. Les représentants du groupement ont rencontré le président de la commission européenne et lui ont remis une lettre avec quelques doléances.

Alberto Paccanelli, président d’Euratex.

Pour ces industriels, l’Europe "doit devenir plus attractive pour les investisseurs, et en particulier les investisseurs industriels afin d’assurer une reprise économique réelle". Clairement, ces entreprises attendent des conditions propices à leur développement. Elles souhaitent que "l’environnement réglementaire de l'UE soit à la fois compétitif au niveau international et puisse offrir une approche équilibrée de l’économie alors que les sociétés vont vers une production toujours plus respectueuse de l’environnement. Le développement d'une politique industrielle se concentrant uniquement sur l’économie verte est artificiel".

Les attentes de ces industriels portent donc sur des politiques soutenant leur viabilité. Ils demandent donc des législations qui "ont été soigneusement évaluées pour leur impact sur la compétitivité et l'emploi avant leur adoption ; sont stables, prévisibles, cohérentes avec des avantages pour la compétitivité ; fournissent la sécurité juridique et réduisent les formalités administratives et permettent l'introduction des nouvelles technologies en Europe".

Pour conclure, ces industriels demandent à la fois la libéralisation du marché unique dans des domaines où celle-ci n’est pas complète comme l’énergie, les transports et le numérique. Mais ils désirent également le soutien de l’Europe pour promouvoir les investissements d’infrastructure et fournir une surveillance du marché pour "assurer la pleine conformité avec notre législation de tous les produits sur le marché de l'UE, qu'ils soient importés ou mis à disposition en UE".

Les conclusions de la commission de septembre diront s’ils ont été entendus.