8 830
Fashion Jobs
LE TANNEUR & CIE
Chargé(e) Marketplaces (H/F) en CDI
CDI · PARIS
L'ATELIER CUIR - ATC
Chargé(e) de Production
CDI · PARIS
INTERSPORT
Responsable Ressources Humaines F/H
CDI · SAINTE-EULALIE
MAISONS DU MONDE
Business Développeur - CDI
CDI · PARIS
HAYS FRANCE
Responsable Grands Comptes H/F
CDI · PARIS
BALMAIN
Responsable Des Ventes - Saint Honoré H/F
CDI · PARIS
INTERSPORT
Responsable du Contrôle de Gestion – Pôle Revenus d’Exploitation & Marges H/F
CDI · LONGJUMEAU
INTERSPORT
Commercial Clubs et Collectivités (Dép : 89-58-71)
CDI · LUNÉVILLE
RIMOWA
CDI - Senior Product Manager - Hardside - F/H
CDI · PARIS
CHRISTIAN DIOR
Gestionnaire de Stock Regional Distri Center B2B (F/H)
CDI · ORLÉANS
CHRISTIAN DIOR
Chef de Projet Evenements Visual Merchandising - Emea (H/F)
CDI · PARIS
CHRISTIAN DIOR
Responsable Financier Europe (F/H)
CDI · PARIS
RICHEMONT
Responsable Comptable et Transformation Finance (H/F)
CDI · PARIS
VAN CLEEF & ARPELS
Chef d'Atelier (H/F)
CDI · LYON
VAN CLEEF & ARPELS
Chef de Projet Développement Haute Joaillerie (H/F)
CDI · PARIS
ETAM
Directeur.Rice Export H/F
CDI · CLICHY
GROUPE ETAM
International Development Manager H/F
CDI · CLICHY
MAISONS DU MONDE
Contrôleur de Gestion Transport Aval
CDI · SAINT-MARTIN-DE-CRAU
BOUCHERON
Boucheron - Security & Insurance Project Manager F/H/x
CDI · PARIS
CONFIDENTIEL
Controleur de Gestion
CDI · PARIS
HERMES
CDI - Talent Acquisition Manager Fonctions Industrielles H/F
CDI · PANTIN
BOUCHERON S.A.S.
Boucheron - Security & Insurance Project Manager F/H/x
CDI · PARIS
Par
AFP
Publié le
20 nov. 2017
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Euveka et ses mannequins connectés à l'assaut des Etats-Unis

Par
AFP
Publié le
20 nov. 2017

Son premier modèle n'a pas encore été livré que la start-up française Euveka suscite déjà un vif intérêt du marché américain, attiré par ce mannequin connecté et modulable qui veut détrôner le fameux buste couture des ateliers des créateurs de mode.


François Goise


Fondatrice et présidente d'Euveka, Audrey-Laure Bergenthal n'a pas froid aux yeux. Ce soir-là, sous les clameurs à New York, c'est euphorique qu'elle termine la présentation, en anglais, de son mannequin, très à l'aise en mode « pitch », le passage obligé des jeunes pousses.

« Ici, je peux le dire, en France c'est plus difficile, mais je suis hyper ambitieuse », confie cette trentenaire apprêtée à la longue chevelure. « Je veux que notre société soit internationale », dit-elle.

Les premières livraisons de son mannequin connecté, ajustable à l'infini grâce à des mensurations entrées par ordinateur, ne sont pas prévues avant mars 2018, mais elle voit déjà beaucoup plus loin. « On a lancé la solution en mars. Et immédiatement sans jamais avoir été aux Etats-Unis, on a été identifié par des marques américaines sur le segment de la mode haut de gamme, plutôt prêt-à-porter », raconte-t-elle.

Au moment où la mode rompt de plus en plus ouvertement avec le diktat de la minceur, son modèle peut entrer dans des vêtements allant de la taille 34 au 48. Gagner du temps, de l'espace, économiser de la matière et personnaliser un modèle, telles sont aussi les promesses des mannequins Euveka.

La start-up avait été sélectionnée parmi les huit du programme French-American Creative Lab, destiné à introduire de jeunes pousses françaises sur le marché américain. Début novembre, elle a ainsi participé à des ateliers à New York et Los Angeles où elle a rencontré des professionnels de son secteur.

Pour sa troisième édition, le Lab, collaboration entre les services culturels de l'ambassade de France et Business France, a choisi de « passer à des start-up plus matures et plus à même de se développer à l'international », explique Matthieu Fournet, attaché audiovisuel auprès des services culturels de l'ambassade à New York.

Bientôt l'espace

Après ce voyage, Audrey-Laure Bergenthal n'exclut plus de se tourner vers des investisseurs américains, « si en France on ne trouve pas le relais pour se développer rapidement ». La jeune pousse a jusqu'ici levé « 4 à 5 millions d'euros » en France auprès d'une « soixantaine d'actionnaires », explique la dirigeante de cette société basée à Valence (sud de la France).

Euveka escompte en outre grossir pour distancer les concurrents potentiels. Pour l'instant, Audrey-Laure Bergenthal n'en voit qu'un, chinois, dont le produit a finalement été abandonné car il « ne correspondait pas à l'usage métier ».

Cette Parisienne d'origine, « tombée amoureuse de la Drôme », veut néanmoins attendre d'avoir une représentation aux Etats-Unis, d'ici « un an, un an et demi », pour se lancer sur le plus grand marché du monde.

En attendant, Euveka a prévu de livrer 10 « smart dummies » (mannequins connectés en anglais) en mars moyennant 96 500 euros pièce. Elle prévoit 85 livraisons l'an prochain intégralement fabriqués en France et déjà fléchés vers des clients français et européens. « On va travailler avec les plus grandes maisons, les plus grands groupes du luxe français et du prêt-à-porter », assure-t-elle.

Euveka proposera par ailleurs un système de location de ses mannequins pour 3 000 à 3 500 euros par mois.

Pour Audrey-Laure Bergenthal, c'est la concrétisation d'un vieux rêve, qui l'a fait bifurquer en 2006 alors qu'elle s'apprêtait à entamer un troisième cycle de droit à Harvard.

Son idée de mannequin dans la poche inspirée par sa mère qui ne parvenait pas à trouver des vêtements à sa taille, elle s'est tournée vers un BTS de stylisme-modélisme, avant de passer plusieurs années dans le secteur, puis de voler de ses propres ailes.

Et cette entrepreneuse ne compte pas s'arrêter à la mode. « Petit à petit, on va blinder les robots de capteurs pour mesurer la pression, la température, les chocs » de vêtements, dit-elle. « On pourra vraiment être un outil pour la réalisation de vêtements extrêmement complexes pour l'armée ou les astronautes ». « Mon rêve », dit-elle, « c'est de travailler pour l'aérospatiale ».

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.