Lorsqu’elle était enfant, Carole Simard Laflamme s’exclama, un jour qu’elle était habillée d’une robe à fleurs: "je porte un jardin !". La Cité Internationale de la dentelle et de la mode présente, à partir du 10 mai, une exposition consacrée au travail de cette artiste plasticienne d’origine québécoise.

Carole Simard-Laflamme: Les Robes du Temps, installation de 2005 au salon Première Vision

Intitulée "Les Robes du Temps autour de la flamme", cette exposition rend hommage aux Jeux Olympiques qui se dérouleront cet été à Londres. A l’entrée du musée, l’installation "Jambes Flammes" ouvre la visite: plus de 212 créations inspirées de la dentelle calaisienne portent le nom d’athlètes olympiques.

Les thèmes du jeu, du temps, de la diversité des cultures et de la flamme sont présentés à travers cinq autres œuvres de Carole Simard Laflamme. "Le jardin de ma mère" dévoile les souvenirs d’enfance de l’artiste, l’installation "La robe des nations" est composée de 6000 mini robes, la "Robe Cathédrale" reflète le travail minutieux des dentellières, tisseurs et soyeux, le "Passage des Dieux" présente le travail de la soie, et "Dentelle du Temps" invite le visiteur à pénétrer dans un espace de son et de lumière.

La matière de base de ces créations provient de la récupération de vêtements issus de différentes cultures et milieux. Carol Simard Laflamme, par ses recherches et son travail sur les techniques textiles, a élaboré une réflexion sur la relation qu’entretient l’homme avec son environnement. Elle utilise le textile comme vecteur d’art contemporain, favorisant l’engagement et la transmission.

L’exposition "Les Robes du Temps autour de la flamme" a été précédemment installée au musée Gadagne de Lyon. Elle est actuellement en cours de montage à la Cité Internationale de la dentelle et de la mode. Ce lieu culturel a été inauguré le 11 juin 2009. Il est situé au cœur du quartier historique des dentellières de Saint-Pierre à Calais, dans l’ancienne usine Boulart. Ce site industriel, en activité jusqu'en 2000, est l’un des derniers témoins des usines collectives de Calais.