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8 févr. 2014
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Fashion week New York: une femme de satin sous écorce masculine

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AFP
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8 févr. 2014

NEW YORK, (AFP) - Sous une écorce masculine et de lourds manteaux de laine, la semaine de la mode new-yorkaise a dévoilé vendredi une femme très animale, parée des plus beaux velours et de la soie la plus fine pour s'attaquer en force au général hiver.

Pour la découvrir, les fashionistas ont parcouru de bout en bout, ou presque, une île de Manhattan glacée, reprenant leur souffle entre deux tempêtes de neige.

Portés par leur impatience de découvrir les nouvelles tendances de la saison prêt-à-porter automne-hiver 2014, dont leur ville donne comme tous les ans le la, les New-Yorkais ont pu trouver chez Peter Som, puis Pedro del Hierro ou encore Jason Wu, de quoi satisfaire leur curiosité.

Jason Wu (photo Pixel Formula)


Au coeur de Soho, entre les briques, malgré la finesse de sa robe du soir en velours améthyste, la top américaine Karlie Kloss a affiché aisance et légèreté, lors du défilé de Jason Wu, dont elle a fermé le bal, recouverte d'un manteau noir en alpaga "oversize".

"J'aimais cette idée de confort (apporté) par des vêtements d'extérieur" qui, quand ils s'ouvrent "révèlent la plus belle des robes du soir rattachée par des bretelles fines en spaghetti. C'est très sexuel", explique le créateur, chouchou de la Première Dame Michelle Obama, à l'AFP.

Sous des fourrures de renard argenté ou de raton laveur, des parkas bouffantes en peau d'astrakan brodé et angora, se dissimulait une épaule nue ou un dos habilement structuré par une robe noire ou grise en crêpe de satin.

"J'ai été très inspiré par ces coupes très sportives, cette idée du sportswear américain réinventé de manière très luxe, et très douce, à l'aide de textures comme le mohair, le cachemire, les broderies, le vison, etc...", confie-t-il encore.

"Sûre d'elle-même" et "sexy"

Chez le Californien Peter Som, un temps jeune créateur pour la grande maison américaine Bill Blass, les grands pardessus militaires en laine bleu marine ou imprimée, les cabans de laine camel, camouflent une robe léopard en peau de chèvre ou un corset de mousseline de soie imprimé, assorti de plumes d'autruches orange vif. Derrière la silhouette masculine et les épaules larges, la douceur presque animale d'une tunique en peau, en mouvement.

"La femme de l'hiver 2014 est sûre d'elle-même" mais elle est aussi "sexy et elle s'amuse", a-t-il expliqué à l'issue du défilé.

Peter Som (photo Pixel Formula)


Trouvant son inspiration dans les folies créatrices du "Swinging London" des années 1960, Peter Som dit aussi s'être inspiré du Paris des années 1970. Une silhouette très "Jane Birkin" en somme.

A Chelsea, à deux pas de la galerie Gagosian, l'Espagnole Carmen March trouvait elle aussi dans cette dualité son idée de la femme de l'hiver prochain pour la griffe ibérique très couture Pedro del Hierro, présentée pour la deuxième saison seulement à New york.

Chez elle, cependant, la référence reine de cette cohabitation entre une écorce dure et un coeur soyeux reste l'époque très particulière des années 1940, marquées par la guerre, le manque, et le besoin de vie, de renouveau. Un sentiment qui fait violemment écho à celui qui prédomine en ce moment, selon elle, en Espagne.

"Les pantalons des années 1940 étaient un peu trop courts, les pardessus étaient lourds, tout le monde se parait de vêtements un peu déchirés, un peu trop grands, un peu bizarres", raconte la créatrice, devant l'une de ses silhouettes, un ensemble de laine jaune et noir déstructuré aux bottes du même ton. Et "en dessous, vous trouviez beaucoup de douceur, de féminité".

Sa femme à elle est "forte, indépendante, sans accessoires". Elle a "de l'aplomb, et l'énergie de l'inconnu, de la renaissance" après la crise, révèle-t-elle, en référence aux turbulences économiques traversées par l'Espagne ces dernières années depuis l'éclatement de la bulle immobilière.

Outre Tanya Taylor et Sally Lapointe, restaient aussi au programme vendredi soir, Helmut Lang, Harare et Rag and Bone.

Quelque 300 défilés sont éparpillés cette semaine dans tout Manhattan entre les tentes rénovées du Lincoln center, dont parmi les plus attendus, Marc Jacobs, Ralph Lauren, Victoria Beckham, Proenza Schouler, Prabal Gurung, Calvin Klein..., et Alexander Wang à Brooklyn.

Par Prune PERROMAT

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