FibreTrace déploie une blockchain de traçabilité pour l’industrie textile

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
17 janv. 2023

Lancée le 17 janvier, la blockchain Mapped entend proposer aux professionnels du textile-habillement un outil, sans frais et facilement intégrable à tout système existant, retraçant l’origine des matériaux et matériaux, du détaillant jusqu’au producteur de fibres.

Le dispositif est mis en place par FibreTrace, qui s'est lancé en 2018 avec pour ambition d’accompagner les industriels du textile dans leur stratégie de transparence. Le singapourien avait déjà en ce sens créé le dispositif Verified, solution payante permettant d’authentifier les revendications d’origine et la durabilité des produits. 
 
Avec Mapped, l’entreprise fait le choix d’une solution "No fees, no excuses" (pas de frais, pas d'excuses). Le dispositif se veut ainsi agnostique (ne dépendant pas d’un environnement programmatique spécifique, ndlr) et s’adosse au principe de sécurisation des données via la blockchain, où l’origine des données est traçable dans la durée (relire notre dossier dédié).

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"Le manque de responsabilité au sein de l'industrie textile a laissé la porte grande ouverte à la négligence et à la mauvaise conduite sociale et environnementale", explique Shannon Mercer, la directrice générale de FibreTrace. "Les marques ont l'obligation d'examiner leur chaîne d'approvisionnement, d'identifier les problèmes et de les résoudre. Nous pensons que la transparence ne doit pas coûter cher (...), afin d'encourager l'industrie à revendiquer l'obligation de rendre des comptes et la responsabilité de leurs chaînes d'approvisionnement et d'être le changement pour un avenir meilleur."
 
Une approche libre qui répond surtout à une attente des parties prenantes: pour inciter marques et fabricants à mettre à disposition leurs données, le concept de blockchain a dès le départ posé la question de la neutralité de l’outil, afin de ne pas placer ses utilisateurs sous une forme de contrôle potentiellement concurrentiel. C’est dans cette logique que se sont notamment constitués les consortiums Aura (LVMH) et Arianee, par lesquels la blockchain s’est progressivement invitée parmi les sujets récurrents de la filière textile, mode et luxe. 
 
En France, la blockchain, pensée comme outil pour assurer la traçabilité des produits, avait début 2019 trouvé sa place dans le contrat stratégique de filière Mode&Luxe, qui mentionnait "une cartographie des données significatives et l'élaboration de protocoles blockchain pertinents testés auprès d’un panel d’entreprises volontaires de la filière".