En 2007, Filuxat concevait une ligne pour Pare Gabia. Le spécialiste de la chaussure de confort, et notamment du mocassin, ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin. Avec pour ambition de développer son pôle chaussures en France, le groupe aux 360 000 paires fabriquées à l’année, a racheté la marque détentrice de l’escarpin de cristal 2007 le 3 janvier dernier.

Cette acquisition scelle l’union de deux sociétés du sud-ouest de la France : alors que Pare Gabia se niche dans le sud des Landes – à Sainte-Marie de Gosse pour être précis, la principale structure de Luxat repose à Hasparren dans les Pyrénées Atlantique. Une proximité géographique doublée d’une synergie que les entreprises devraient développer pour le produit, de sa conception à sa distribution.

Les équipes de Pare Gabia se voient légèrement chamboulées suite à ce rachat : Claudia Meyzenc rejoint la marque pour se charger de son développement à l’export. Quant à la direction, elle revient à Aurélie Allègre.

L’arrivée de la griffe au sein de Filuxat étend l’influence d’un groupe comptant déjà un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros et 280 employés répartis sur quatre sites de production. Premier pas de cette fusion : la tendance sera aux mocassins pour Pare Gabia dès l’automne et l’hiver prochains. Autrement dit, l’un des objectifs phares entonné par Filuxat est de conduire la marque aux fameuses espadrilles à se déspécialiser avec des collections d’hiver plus complètes et abouties.

Cette diversification devrait s’appuyer sur le savoir-faire industriel de son nouveau propriétaire. Un acquéreur qui compte bien mettre les bouchées doubles pour le déploiement international de sa dernière protégée. L’export sera en ligne de mire pour Pare Gabia qui réalise déjà quelque 40 % de ses recettes à l’étranger.

Par Emilie Kremer