27 nov. 2012
Fleur Pellerin chez Vente-Privée a plaidé pour l'harmonisation fiscale européenne
27 nov. 2012
Pour marquer le lancement des achats de Noël en ligne, la ministre déléguée aux PME et à l’Economie numérique a visité le 27 novembre le siège de Vente-Privée. L’occasion pour elle de saluer ce "fleuron national", dont le président Jacques-Antoine Granjon en a profité pour appeler à lutter contre le dumping fiscal instauré par nombre d’e-commerçants.
La ministre et son hôte ont pris la parole devant une impressionnante foule d’employés venus garnir les trois niveaux du grand hall. L’occasion pour Jacques-Antoine Granjon de relever qu’il s’agit de la première visite de ce type pour Vente-Privée, les élus lui ayant jusque-là préféré "les petits fours des sièges sociaux de grandes sociétés américaines".
La ministre a ainsi pu découvrir plusieurs services de l’entreprise, qui emploie aujourd’hui près de 1 600 personnes en Europe. "Vente-Privée incarne une vraie réussite française, qui s’exporte jusqu’aux Etats-Unis", a souligné Fleur Pellerin. "C’est l’exemple de ces entreprises qui en une dizaine d’années, arrive à devenir des leadeurs dans leur secteur, tout comme Criteo ou Free".
Pour la ministre, "l’e-commerce peut participer très fortement au redressement économique", notamment au travers de concept Made in France tel que Vente-Privée. D’ailleurs, comme un clin d’oeil, Fleur Pellerin s’arrête durant sa visite devant une marinière sur un portant. "Très important, ça, la marinière !".
Jacques-Antoine Granjon, lui, a profité de cette visite pour souligner la nécessité d’une stabilité sociale et fiscale pour l’e-commerce. "Le secteur a besoin d’un marché européen où ne s’exerce pas impunément le dumping fiscal". Une référence aux grands groupes internationaux, tels Google, eBay ou Amazon, s’étant avantageusement installés en Irlande, au Luxembourg ou aux Pays-Bas.
La ministre déléguée à l'Economie numérique Fleur Pellerin a plaidé en écho pour une accélération de l'harmonisation fiscale en Europe des sites de e-commerce qui s'y implantent. "Les taux de TVA différents d'un pays à l'autre créent une concurrence déloyale", a-t-elle déclaré. "Le gouvernement discute avec ses partenaires européens pour accélérer le calendrier. On ne doit pas attendre 2019 (date prévue pour la mise en application de cette harmonisation fiscale) pour que cette concurrence anormale cesse de s'exercer", a-t-elle insisté.
Le co-fondateur du portail a également plaidé pour la fin de l’opposition souvent faite entre commerce et e-commerce. Il cite pour cela la grande part de clients se rendant, après un achat sur Vente-Privée, dans un magasin de la marque concernée. "Cela permet de penser que l’e-commerce, c’est du commerce, et de ne pas cliver", pour Jacques-Antoine Granjon.
Pour la ministre, la plupart des freins qui entravaient jusque-là l’e-commerce ont été levés. Qu’il s’agisse de "systèmes livraisons très fiables" ou de "sécurisation de moyens de paiement de plus en plus pointus". C’est donc aujourd’hui vers la 4G et le très haut débit que regarde la ministre, qui évoque notamment les 66 millions d’euros investis dans le développement des paiements mobile sans contact.
Et c’est avec sous le bras la mascotte rose de Vente-Privée, Loukoulouk, que la ministre à finalement pris congé. Evoquant la réussite spectaculaire du site, Fleur Pellerin évoque d’ailleurs son souhait de voir Loukoulouk faire des petits. "Il ne pense qu’à ça", lui a répondu dans un sourire Jacques-Antoine Granjon.
Matthieu Guinebault (avec AFP)
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