Focus sur les scénarii de l'IFM pour l'activité textile-habillement du second semestre

Auteur :

Marion Deslandes

Publié le
29 juil. 2022

Dévoilant les résultats définitifs du mois de juin et du premier semestre, l'Institut français de la mode (IFM) a échafaudé trois scénarii concernant l'activité du secteur du textile-habillement en France pour les six prochains mois. Le mois de juin a tout d'abord fait état d'une chute d'activité de 7,2% par rapport à 2021, tandis que le premier semestre se révèle en croissance de 9,3% comparé à 2021. Il s'agit toutefois d'un repli de 8,8% si l'on se réfère au niveau d'avant-crise, en 2019.

L'IFM indique que "l’inflation qui s’est accélérée avec les conséquences de la guerre en Ukraine a fragilisé le pouvoir d’achat des consommateurs, ce qui les a conduits à revoir leurs arbitrages de consommation, au détriment de l’habillement".

Durant ces six mois, les ventes en ligne ont connu un recul d'activité de 18,8%, par rapport à la référence élevée du premier semestre 2021 (qui était de +29,4% vs 2020). Concernant l'activité des points de vente physiques, "une meilleure orientation des ventes des chaînes spécialisées dans les centres commerciaux", a été observée par l'Institut.

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La projection pour le second semestre se divise en trois suppositions. Une première hypothèse optimiste envisage une progression de 9% par rapport à 2021 sur l'ensemble de l'année, si l'activité de juillet à décembre se révèle en croissance de 8% comparé à l'an dernier. "Cet effet de rattrapage par rapport à un début d’année peu animé permettrait de retrouver pour l’ensemble de l’année 2022 le niveau de marché de 2019".

Le scénario médian semble plus réaliste aux yeux de l'IFM. Il prévoit une hausse de 5% sur l'année (vs 2021), avec un second semestre en croissance de 2% comparé à l'an dernier. Cela correspondrait à un niveau inférieur de 3% à celui de l'ensemble de l'année 2019.

Enfin, l'hypothèse la moins favorable fait état d'une légère progression d'activité de 3% par rapport à 2021. Il s'agirait alors d'une chute de 5% par rapport à la référence de 2019.