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9 févr. 2010
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Fonds d’investissement Mode et Finance, acte II

Publié le
9 févr. 2010

Repris par une filiale de la Caisse des dépôts, le fonds Mode et Finance a présenté lundi sa nouvelle feuille de route: sur le fond, il va continuer à soutenir la création pour "faire émerger de nouvelles marques créatives dans la mode", mais désormais, il vise l’ensemble des segments de mode et du luxe et plus seulement l’habillement.

C’est en 1999, sous l’impulsion de Didier Grumbach et Caroline Joubin que la société d’investissement Mode et Finance a vu le jour. Dans l’escarcelle de Natixis Private Equity, elle était prévue pour une durée initiale de 10 ans et dotée d’un fonds propre de 8,2 millions d’euros. L’idée de départ, aider les jeunes créateurs en investissant dans leur capital et les accompagner dans leur croissance, puis se retirer une fois la machine lancée. Ce qui suppose souvent un investissement sur le long terme, comme le rappelait Anne Valérie Hasch qui a été soutenue en 2005 "on n’investit pas dans une maison de mode pour 3 ou 4 ans seulement, on y entre pour du long terme".

Principale nouveauté, l’élargissement du domaine d’intervention à l’ensemble des segments de la mode et du luxe. Les marques de prêt-à-porter ne seront plus les seules concernées. Labels d’accessoires, de chaussures, de maroquinerie, de cosmétiques, de design, … pourront prétendre au soutien du fonds s’ils sont créés par une PME française indépendante, réalisant un chiffre d’affaires minimum de 500 000 euros et présentant "un fort potentiel de développement à l’international" il faut également "disposer d’une équipe de management pluridisciplinaire (créateur/gestionnaire)."

Une fois retenue, la nouvelle formule prévoit ainsi un investissement de 5 à 7 ans, sous forme d’actionnaire minoritaire. Le ticket unitaire ira de "400 000 à 1,5 million d’euros". Certains professionnels l’ont remarqué, au vu des millions d’euros qu’engrange le secteur du luxe et de la mode, les montants présentés pourraient sembler dérisoires. Mais c’est à ce niveau-là d’investissements que les entreprises rencontrent le plus de difficultés. Les banques rechignant bien souvent à investir de "petites sommes" au rendement à plus ou moins long terme.

Enfin, le fonds Mode et Finance voit sa dotation financière passer de 8,2 à 10 millions d’euros mais "la structure reste ouverte à d’autres souscripteurs", ajoutait fort à propos Isabelle Ginestet-Naudin, DG délégué de CDC Entreprises en charge des opérations de capital développement, dont l'objectif est de réaliser dix investissements sur six ans au minimum.

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