Bruno Joly
7 févr. 2011
Freeman T. Porter s’arme pour son expansion
Bruno Joly
7 févr. 2011
Freeman T. Porter a désormais la structure adéquate pour se développer. Rachetée fin 2009 par son distributeur français Ep6, la marque mixte de mode urbaine a mis en place des équipes et des collections pour mettre le turbo. "En 2010, nous nous sommes structurés. Il a fallu adapter la structure et digérer le rachat", résume Pascal Muller, patron d’EP6.
En clair, la société, dont le siège est à Creutzwald, non loin de Metz, a mis en place des bureaux à Paris, où le nombre de personnes est passé en un an et demi de quatre à une quinzaine. Avec la création de postes clés. Stéphane Vasseur a pris début janvier les fonctions de responsable des ventes pour l’Espagne, la Belgique et la France. Laurence Canard, ancienne de chez Morgan et Sandro, chapeaute la production et le sourcing. Arrivé début 2010, Mirko Schmitt, le directeur artistique, ancien de chez Chevignon et Daniel Hechter, s’est entouré d’une véritable équipe de stylistes. Surtout, le bureau de style de Munich, ville d’origine de la griffe, a fermé ses portes et toute la création est dorénavant basée à Paris.
"La collection du printemps 2012 sera à 100% celle de Mirko et de ses collègues", commente Pascal Muller. En Allemagne, Freeman T. Porter a longtemps été perçu comme un pantalonnier offrant des collections fleuves. Aujourd’hui, les collections ont été réduites. Le nombre de pièces est passé de 500 à quelque 300. Et les hauts ont pris de l’importance.
Freeman T. Porter: la boutique de Besançon |
Fort d’un réseau de 650 détaillants en France, Pascal Muller a une feuille de route en quatre points: travail sur les collections, export, réseau de distribution et communication. En France, il inaugurera en mai dans le centre de Quimper sa quatrième succursale après Metz, Strasbourg et Bordeaux. Elle disposera d’une surface de vente de 120 mètres carrés. Mais surtout, Pascal Muller a été convaincu par les résultats de l’unique boutique gérée par un partenaire. Ouvert au printemps 2010 dans le centre de Besançon, elle est grande de 45 mètres carrés. "L’idéal pour la commission affiliation est une surface comprise entre 80 et 100 mètres carrés. Deux autres projets sont dans les tuyaux pour cette année", commente-t-il.
Côté export, l’objectif est de consolider les marchés où la marque est présente. Car Ep6, qui gère depuis de nombreuses années la France, souhaite harmoniser le positionnement de la marque sur les marchés européens. Actuellement, la France pèse encore 60% de l’activité et l’Allemagne 20%. La marque a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires d’environ 21 millions d’euros, contre 16 millions un an auparavant. Pour cette année, la hausse devrait encore être à deux chiffres.
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