Auteur :
Sarah Ahssen
Sarah Ahssen
Publié le
27 oct. 2011
27 oct. 2011
G20 Yes: L’entrepreneuriat comme remède à la crise
Auteur :
Sarah Ahssen
Sarah Ahssen
Publié le
27 oct. 2011
27 oct. 2011
Du 31 octobre au 2 novembre, deux jours avant le sommet du G20 des Chefs d’Etat, 400 jeunes entrepreneurs du monde entier se réuniront à Nice lors du G20 Yes (Young Entrepreneur Summit). Objectif: faire des propositions et montrer que la création d’entreprise peut être un remède à la crise. Parmi les présents, les fondateurs de Sarenza, Envie de Fraises ou encore Faguo.
L'entrepreneuriat peut-il être un rempart à la crise ? |
"Quand on regarde ce qui se passe actuellement, il est clair que la création d’emplois est avant tout une affaire d’entrepreneuriat. Nous voulons qu’il y ait une prise de conscience des politiques face à l’importance d’un bon écosystème entrepreneurial", explique Stéphane Treppoz, PDG de Sarenza.
La création d'emplois, une affaire entrepreneuriale
L’entrepreneuriat remède à la crise ? C’est en tout cas ce que corrobore une étude* du cabinet McKinsey & Company montrant notamment qu’en France, de 2006 à 2010, alors que la part des entrepreneurs dans la population active s’élevait à 4,7%, la contribution des entreprises de moins de 5 ans à la valeur ajoutée comme à l’emploi augmentait elle de 13 à 16%. Constat encore plus fort aux États-Unis qui compteraient aujourd’hui 1,8 million d’emplois supplémentaires si la création de jeunes entreprises s’était poursuivie ces dernières années au même rythme qu’en 2007.
"Il faut donner de l’espoir aux jeunes, leur montrer qu’ils peuvent prendre leur vie en main surtout en ces périodes de crise où tout le monde devient frileux principalement en matière de financement", souligne Anne-Laure Constanza, fondatrice du site Envie de Fraises, dédié à l’habillement des futures mamans. Pour elle, tout doit d’abord commencer par la transmission d’une "culture entrepreneuriale". "Dès le lycée, et même avant, il faut parler de la création d’entreprise, il ne faut pas que cela reste nébuleux".
Transmettre le goût d'entreprendre
Un avis partagé par Nicolas Rohr, l’un des fondateurs de la marque de sneakers Faguo: "Avant même de parler de financement, la première difficulté à laquelle est confronté un entrepreneur reste la barrière psychologique. D’autant que quand on parle de son projet, la réaction la plus fréquente est: "Et si tu te plantes ?" " .
Le jeune homme - qui rencontrait hier, le 27 octobre le ministre de l'Industrie Eric Besson avec la délégation française du G20 Yes - explique également que les banques "devraient permettre aux jeunes entreprises de contracter des prêts sans avoir dans un premier temps à présenter un bilan".
Il rappelle également que la problématique de la saisonnalité devrait être mieux prise en compte dans le cas des entreprises de mode: "Entre les saisons, nous avons des décalages de trésorerie, mais il ne s’agit pas d’emprunter de l’argent parce qu’on coule, mais pour financer de la croissance".
"Mais pour l’instant, mon plus beau souvenir d’entrepreneur reste le jour où j’ai vu un parfait inconnu porter des Faguo", raconte Nicolas Rohr dont la marque, trois ans après sa création est vendue dans 160 points de vente dans l’Hexagone et dans 15 pays à l'export.
*Source "The Power of Many. Realizing the socioeconomic potential of entrepreneurs in the 21st century" étude du cabinet McKinsey & Company pour le G20 Yes.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com