Galderma veut lancer un concurrent de l'antirides Botox en 2009

Galderma mise sur le boom de la médecine esthétique. Le spécialiste de la dermatologie, détenu à 50-50 par L'Oréal et Nestlé, a acheté l'an dernier au Français Ipsen les droits d'une toxine botulique pour l'Europe et certains pays d'Amérique du Sud et du Moyen-Orient. Cet antirides est considéré comme le premier concurrent sérieux du Botox, le célèbre produit de l'américain Allergan, qui revendique plus de 85 % du marché.

Celui de Galderma est commercialisé au Brésil et en Argentine depuis cette semaine, mais le lancement sera plus tardif en Europe, car les autorités sanitaires n'ont pas encore donné leur feu vert. « Nous espérerons une mise sur le marché en Europe en 2009 », annonce Humberto Antunes, le directeur général du laboratoire franco-suisse.

Le marché des médicaments et équipements médicaux pour l'esthétique « progresse trois fois plus vite » que les produits dermatologiques classiques, explique le patron, qui dirige Galderma depuis 2004. Les ventes mondiales vont augmenter de 16 % par an d'ici à 2011, prévoit le cabinet Medical Insight. Elles ont déjà dépassé les 6 milliards de dollars l'an dernier.

Le laboratoire installé à Lausanne et à Paris se prépare à perdre le brevet de son premier médicament, le traitement de l'acné Différine, en 2010. Il a en commercialisé l'an dernier en Amérique du Nord une version concentrée, pour les formes d'acné les plus sévères. Il lance aussi en Europe Epiduo, un médicament associant la Différine à un antibactérien. « Epiduo va devenir notre premier produit », assure Humberto Antunes.

Ces nouveaux médicaments devraient permettre d'accélérer la croissance, en attendant l'autorisation européenne pour l'antirides. Humberto Antunes annonce une progression du chiffre d'affaires « supérieure à 10 % » pour 2007 (les chiffres définitifs ne sont pas encore publiés) et pour 2008. C'est un peu plus que les 6 % à 8 % constatés en 2005 et 2006.