Philippe Houzé

PARIS, 26 sept 2005 (AFP) - Le président du directoire du groupe Galeries Lafayette Philippe Houzé assure que son groupe "a les moyens du développement d'un groupe familial de plus de cent ans d'âge" malgré les dettes, et "une volonté d'internationalisation", dans une interview aux Echos de lundi.

"Notre nouvelle structure financière nous oblige à sélectionner nos investissements. Nous ne nous interdisons pas la croissance externe, mais il faudra que ce soit l'affaire du siècle", précise néanmoins M. Houzé, ajoutant qu'"une des priorités" qu'il a fixées est "celle de la croissance organique".

Sur l'avenir du groupe, qui s'est endetté pour racheter les parts de la famille Meyer, l'une des deux familles fondatrices, M. Houzé affirme que tous les moyens "nécessaires à son désendettement" sont mis en place.

"Nous avons d'autres voies à explorer, comme la cession d'actifs non liés à l'exploitation. Nous allons ainsi, dans les semaines qui viennent, céder un emplacement dans un centre commercial, qui nous venait de Marks and Spencer", ajoute-t-il.

M. Houzé réfléchit aussi "à la possibilité de créer" une activité de "gestion de l'immobilier commercial".

Concernant le BHV (Bazar de l'Hôtel de Ville) de Rivoli, doté d'un nouveau positionnement autour de la "maison pratique" et la "maison déco" pour redynamiser l'enseigne, M. Houzé estime que "les premiers signes sont très encourageants", avec un mois d'août positif et une progression à deux chiffres en septembre. "Dans les deux ans qui viennent, les mauvais moments seront oubliés", ajoute-t-il.

En mai dernier, le conseil de surveillance du groupe Galeries Lafayette a nommé Philippe Houzé seul président du directoire, mettant un terme à 7 années de co-présidence de MM. Houzé et Lemoine, gendres de la famille Moulin, actionnaire historique du groupe.