Matthieu Guinebault
22 mai 2015
Gap Inc. : l'enseigne phare tire son groupe vers le bas au 1er trimestre
Matthieu Guinebault
22 mai 2015
Mauvais départ pour le groupe Gap. L’Américain souffre d’un recul de 4 % de son chiffre d'affaires sur son premier trimestre clos fin avril à 3,26 milliards d’euros (3,66 milliards de dollars), là où il avait limité sa chute à 1 % un an plus tôt. Et comme c’est le cas depuis de nombreux mois, c’est Old Navy qui permet au groupe de garder le cap, quand Gap et Banana Republic continuent de prendre l’eau.
L’enseigne Gap affiche ainsi un recul de 10 %, surpassant la chute de 5 % constatée un an plus tôt. Pour Banana Republic, la dégringolade est de 8 %, contre seulement 1 % au premier trimestre de l’exercice précédent. Old Navy se maintient de son côté à 3 %, surpassant la hausse de 1 % affichée un an plus tôt.
Gap Inc. avait réalisé sur son exercice, clos fin janvier, un chiffre d’affaires de 14,5 milliards d’euros, en progression de 2 %. Progression qui n’était déjà pas du fait de Gap, en chute de 5 %, ou de la faible performance de Banana Republic, à +1,88 %. Mais bien d'Old Navy, qui affichait une progression de 5 %.
Situation qui se traduit désormais dans la stratégie du groupe, dont la plus accessible du trio de marques phares, Old Navy, représente désormais une part importante des déploiements opérés, notamment en Asie et en Amérique du Sud.
Car un gouffre se creuse inexorablement entre Gap et les deux grands autres géants mondiaux, H&M et Inditex (Zara). Des concurrents qui ont pour leur part affiché sur leur dernier exercice une progression respective de 18 % et 11 % des ventes.
Faut-il voir dans les difficultés de la marque Gap le résultat d’un retard pris sur le positionnement mode ? Positionnement dans lequel Zara baigne depuis sa création, et que H&M a acquis au fil de prestigieuses collaborations ?
Car c’est bien au sein du groupe H&M que Gap était allé chercher sa vice-présidente en charge du style, Rebekka Bay, puis en janvier sa directrice artistique, Carolyne Rapp. Deux recrues qui ont finalement quitté l’entreprise fin 2014, alors que le poste de directeur artistique était au passage purement supprimé. De quoi poser de nouvelles questions sur le décalage entre le positionnement réel de Gap et ses velléités prescriptrices.
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