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20 nov. 2008
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Gares et métros se muent en centres commerciaux

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AFP
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20 nov. 2008

Acheter le pain ou craquer sur une robe en attendant son train, s'offrir un CD entre deux avions : les boutiques, déjà bien implantées dans les aéroports, sont de plus en plus présentes dans les gares et le métro même si toutes les enseignes n'y connaissent pas le même succès.


Vue du Terminal 2G de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, le 3 septembre 2008 Photo : AFP

Les aéroports ont habitué depuis longtemps les voyageurs à faire du shopping grâce aux boutiques hors taxes et ils continuent à favoriser les implantations commerciales : Aéroport de Paris (Roissy et Orly) a fait passer cette année ses surfaces dévolues aux emplettes à 48 000 mètres carrés, contre 42 000 l'an dernier.

Les 322 boutiques et bars des aéroports parisiens ont représenté près de 186 millions d'euros de revenus sur les neuf premiers mois de 2008, soit 9,5 % de plus que l'an dernier.

La SNCF multiplie les boutiques en gares au fur et à mesure de leur rénovation, comme la gare Saint-Charles à Marseille ou la gare de l'Est à Paris, dont la surface commerciale a doublé en 2007 pour atteindre 5 000 mètres carrés.

En 2012, les commerces de la gare Saint-Lazare occuperont 10 000 mètres carrés, soit cinq fois plus qu'aujourd'hui.

Désormais, on peut non seulement acheter son journal dans les kiosques Relay mais aussi s'offrir un manteau chez Esprit ou un bijou en cristal chez Swarovski, deux enseignes implantées gare de l'Est.

"Les magasins se sont modernisés, sont moins bas-de-gamme qu'autrefois", constate Lucien Odier, président de la Fédération nationale des enseignes de l'habillement. Pour lui, le commerce en gare a de l'avenir car "les jeunes générations ont l'habitude d'acheter n'importe où et n'importe quand".

Au total, les boutiques des gares génèrent 1 milliard de chiffre d'affaires par an.

A Paris, la RATP profite des flux massifs de clients potentiels qui circulent chaque jour dans ses couloirs même s'ils sont plus difficiles à capter que dans les aéroports car plus pressés.

Environ 400 000 personnes traversent ainsi chaque jour la salle principale de la station RATP Châtelet-les-Halles. Selon la régie, qui devait y inaugurer mardi 18 novembre un magasin Monop' (Monoprix), 70 % des ses usagers jugent "indispensables" les commerces en station.

Avec 22 200 mètres carrés de surfaces commerciales pour 20 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, la RATP a des ambitions "modestes", explique son PDG Pierre Mongin : augmenter la surface "de 3 % par an et le chiffre d'affaires de 4 %".

La RATP souhaite continuer à "amener des marques" connues dans les couloirs du RER sans pour autant "remettre en cause" les indépendants (cordonniers...) qui forment 80 % des troupes.

Le Monop' situé à la gare de La Défense a "le rendement au mètre carré le plus élevé" des enseignes en région parisienne, se réjouit Philippe Houzé, PDG de Monoprix.

Mais si les Relay et les chocolatiers marchent eux aussi "du feu de Dieu" dans les gares, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, explique Emmanuel de Labarre, directeur de la fédération professionnelle de commerce Procos.

"Ce qui marche très bien, c'est tout ce qui est achat rapide, sans trop de réflexion et pas trop cher", affirme t-il, évoquant par exemple les cosmétiques.

Succès "colossal" aussi pour la restauration: "il y a des stands de 7 mètres carrés qui font 1,5 voire 2 millions" de chiffre d'affaires par an, selon M. de Labarre.

A l'inverse, "les boutiques de vêtements gare de l'Est n'ont pas encore accroché", explique-t-il, car "le voyageur n'a pas forcément envie d'y passer un quart d'heure en cabine pour essayer un tailleur".

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