Gentleman Farmer se remet en selle

Auteur :

Olivier Guyot

Publié le
10 juil. 2016

Gentleman Farmer revient à Paris. La marque française ouvrira en septembre une boutique au 85 rue de Sèvres, dans le VIème arrondissement de la capitale. Pour Gentleman Farmer, cette ouverture sera le signe de sa renaissance. Concrètement, la marque créée en 1990, mais à l'arrêt depuis 2011, a été reprise en main par la société Vestinvest.

Emmenée par Hugo Rouillon, qui a fait ses armes dans la société familiale Au fil des marques, avec Christian Léger au style et Claude Biglietti à la direction commerciale, l'équipe a retravaillé un univers sportswear chic.

Dès sa première saison automne-hiver 2016, Gentleman Farmer propose des silhouettes complètes. « Notre volonté était de rajeunir la clientèle. J'ai travaillé les coupes et les matières pour toucher une clientèle de 35 ans et plus, glisse Christian Léger. Nous avons revu la signature, les patchs. Pour la première saison, Gentleman Farmer revient des Etats-Unis après une longue absence. J'ai intégré un thème Navajo que l'on trouve à l'intérieur des pièces à manches. »

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Sur les 150 pièces de la première collection, cette catégorie a été particulièrement travaillée, avec des doudounes avec intérieur en polaire, des bombers à la coupe moderne mais convenant à un homme mature, des manteaux en drap de laine ou encore des vestes matelassées façon équitation et des parkas lourdes (à moins de 350 euros)...

L'offre pulls et chemises (à 89 euros) apporte à la fois des basiques et quelques pièces fortes, la marque ayant travaillé son positionnement prix pour être plus agressive que les acteurs établis du segment sportswear masculin. Son offre de bas, avec des chinos et des jeans (à moins de 100 euros) dans une dizaine de couleurs et deux coupes, une slim et une regular, mais aussi une licence apportant maroquinerie et chaussures urbaines en cuir (autour de 130 euros), permettent déjà à la marque d'habiller l'homme.

Pour l'été 2017, Gentleman Farmer étoffera son offre avec quatre univers inspirés de Londres pour définir des éléments décontractés, urbains et business. Pour mettre en avant son retour, la marque s'est aussi donné des égéries avec l'acteur Sagamore Stévenin et le danseur étoile de l'Opéra de Paris Karl Paquette. Des arguments que l'entreprise met en avant pour séduire les multimarques, mais qui lui permettront aussi d'attirer des clients dans ses boutiques.

En plus de Paris, des implantations à Reims et à Enghien-les-Bains sont annoncées pour la rentrée, avant potentiellement une installation à Lille. Les premiers pas pour la marque vers la constitution d'un nouveau réseau.