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22 mai 2016
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Gérard Ravouna (Mode-Habillement Rhône-Alpes) :"Il faut être proche du terrain et donc des entreprises"

Publié le
22 mai 2016

Le secteur de la mode et de l’habillement de Rhône-Alpes fait la fête ce lundi soir. La raison ? Les 100 ans du syndicat régional créé en mai 1916. A cette occasion, son président, Gérard Ravouna, PDG de Babouchka, qui le préside depuis 12 ans, et qui est aussi premier vice-président de l’Union française des industries de l’habillement et de la Fédération française du prêt à porter féminin, explique l’importance d’un tel regroupement dans FashionMag.
 

Gérard Ravouna


FashionMag : Combien pèse aujourd’hui le syndicat Mode-Habillement Rhône-Alpes ?
 
Gérard Ravouna
 : Aujourd’hui, Mode-Habillement Rhône-Alpes regroupe 450 entreprises et 5 000 salariés. Nos entreprises réalisent un chiffre d’affaires consolidé de 1,850 milliard d’euros dont 980 millions à l’export. Elles représentent 18 % de l’habillement français. Dans toute sa diversité, depuis la création jusqu’à la fabrication et tous les types de vêtements : féminin, masculin, enfant,  loisirs et sport, professionnel et de sécurité, lingerie, corseterie, balnéaire, cuirs peaux et fourrures, accessoires.
 
FM : Le syndicat a toujours représenté l’ensemble des secteurs de l’habillement ?

 
GR : Quand il a été créé, en mai 1916, il regroupait seulement les industries de la chemiserie et de la lingerie en gros. Mais très vite, suite aux désordres industriels qu’engendra la Première Guerre Mondiale, l’organisation a recouvert d’autres territoires et toutes les familles de produits que l'on trouvait alors dans la région. Elle compta plus de seize groupements différents organisés sur les principaux bassins de confection et autour de savoir-faire particuliers : syndicat de Lyon, de Grenoble, de Roanne, de Villefranche-sur-Saône, etc. Et chambres syndicales de la chemiserie, des corsets, du travail à façon, etc. Le territoire comptait alors jusqu’à 22 000 emplois de production !

FM : Rhône-Alpes a dû subir comme toute la France la délocalisation des emplois industriels. Cela a forcément eu des  conséquences…
 
GR : Evidemment. Cela a eu comme conséquence de transformer considérablement  les emplois industriels en emplois tertiaires. Et conduisit à un regroupement des entités au sein de L’UNIHRA, Union des Industries de l’Habillement Rhône-Alpes, le nouveau nom du syndicat à l'époque. Mais un nouveau grand changement intervint durant les années 2000. Elles marquent un virage radical de la transformation de la culture de manufacture à la culture du marché qui a amené notre syndicat à privilégier une approche du produit. Le syndicat devint ainsi Habillement Rhône-Alpes. Son nouveau président, Yves Casile, président de la marque Nathalie Chaize, place alors le syndicat à la pointe de la culture de la mode et produit, et développe le soutien à la création. C’est à l’époque que la mairie de Lyon initie le Village des créateurs du Passage Thiaffait, en en confiant l’animation au syndicat.
 
FM : Vous avez été élu président en quelle année ?
 
GR : Yves souhaitait se consacrer davantage à son entreprise en 2004. C’est alors que j’ai pris la présidence. Nous avons poursuivi évidemment les actions en faveur de la création. Nous nous sommes aussi attachés à développer la stratégie export du syndicat. Nous avons aussi travaillé sur la formation.
 
FM : Quelles leçons tirez-vous de tout ce parcours du syndicat et du vôtre en particulier ?
 
GR : Il est clair que les entreprises ont besoin d’être accompagnées. C’est le rôle d’un syndicat professionnel. A une époque aussi où la marque a pris beaucoup d’importance face à ce qu'on appelait les produits et avant la fabrication, il faut aider les jeunes entreprises et les jeunes créateurs. Ces entreprises, petites, ont besoin d’avoir un soutien financier, des conseils concernant les fournisseurs, le juridique, etc. Par exemple, nous avons un vrai partenariat avec la Fédération française du prêt à porter féminin pour les accompagner à l’export. Et même la fédération prend sous son aile des entreprises de lingerie, de cuir, de fourrure qui ne sont pas directement dans son périmètre. Mais cela est possible car nous sommes consensuels et fédérateurs en pesant suffisamment lourd du fait du regroupement de l’ensemble des secteurs de l’habillement en Rhône-Alpes. Et parce que nous sommes proches du terrain et donc des entreprises.
 
FM : On dit souvent en France qu’il y a trop de syndicats, mais qu’ils ne pèsent pas grand-chose, tant du côté des salariés que des entreprises d’ailleurs. Qu’en pensez-vous ?
 
GR : Aujourd’hui, en effet, il y a trop de syndicats, dont certains n’ont que peu d’adhérents. Les professionnels de l’habillement devraient au niveau régional être regroupés au sein de six entités au maximum, proches du terrain. Je salue d’ailleurs la création du nouveau syndicat à Marseille. C’est important de pouvoir porter sa voix auprès des institutions régionales. Et mon expérience me prouve que les entreprises veulent être en contact avec des structures proches d’elles, qui comprennent le terrain. C’est aussi important qu’il y ait un regroupement de secteurs que ce soit l’homme, la femme, les accessoires. C’est une synergie géniale que je vis en Rhône-Alpes. Les besoins ne sont pas si différents et il y a aussi beaucoup de marques mixtes aujourd’hui.
 
FM : On parle beaucoup de relocalisation et de made in France. Vous y croyez ?
 
GR : Il faut travailler pour. En tout cas, à un moment donné, tout le monde rigolait quand on évoquait la relocalisation. Aujourd’hui, ce n’est plus vrai.  Et il y a des choses qui bougent. Il y a des compétences pour cela. Face aussi aux grosses machines que sont Zara ou H&M par exemple, on peut imaginer deux atouts que peuvent mettre en avant des marques françaises : une montée en gamme avec des produits de qualité, et donc ce made in France.

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