La délicate question de la succession à la tête de la création de Gianfranco Ferré ne semble pas freiner les ambitions de la griffe. Pour dynamiser sa notoriété à l’Est, l’Italien s’aventure sur la route de la soie et s’offre deux nouvelles boutiques en propre. Une dans le centre commercial d’Istanbul : le City’s Nisantasi, l’autre dans le quartier de la mode de Tokyo : à Ginza.

Gianfranco Ferré collection automne-hiver 2007/2008

Quatrième adresse japonaise du Transalpin, le nouveau magasin se niche dans une tour tokyoïte aux allures futuristes. L’équipe a d’ailleurs déclaré s’être immédiatement reconnue dans cet espace à la fois avant-gardiste et sophistiqué, au croisement de la technologie nippone et du « Made in Italy ». Pour renforcer sa visibilité auprès des insulaires, la griffe se déploie sur 400 mètres carrés, répartis sur trois étages.

L’accessoire, marché porteur pour les marques de luxe, investit tout le rez-de-chaussée. L’univers de la femme se loge au premier étage. Quant à l’homme, il s’invite au dernier. Un escalier aérien de 12 mètres de haut relie chaque niveau.

A l’instar de sa correspondante parisienne, la boutique japonaise joue sa partition autour du gris, en accord avec le verre et l’acier du bâtiment qui l’héberge. L’ivoire et le noir sont les seules variantes. Les lumières, modulées en fonction des lieux, accentuent l’harmonie de l’espace.

Conçu en interne, l’aménagement mélange les époques. Des chandeliers noirs côtoient le plexiglas. Les meubles en bois laqué noir se posent sur le sol ivoire. Confectionnés dans les propres ateliers de Gianfranco Ferré, les sofas et fauteuils se déclinent en différentes matières pour unir l’Asie à l’Occident.

Même mise en scène du côté d’Istanbul qui constitue un point d'ancrage stratégique pour l’implantation de la marque aux portes du Moyen-Orient. Pour sa première adresse turque, la maison a élu domicile dans le prestigieux quartier de la métropole, Nisantasi. Sur 200 mètres carrés de plein pied, l’espace abrite l’ensemble des collections homme et femme, ainsi que les lignes d’accessoires.

Couleurs et matières jouent la même symphonie qu’à Tokyo. Les murs ivoire s’accessoirisent d’un mobilier en laque noire. Un vaste tapis en cuir noir se pose sur le sol beige. Là encore, siège et sofas sont issus des ateliers de fabrication de la maison.

Par Emilie-Alice Fabrizi