Givaudan : léger recul des ventes sur 9 mois à 2,7 milliards d'euros, plombées par le franc suisse

Le groupe suisse Givaudan, numéro un mondial des arômes et parfums, a publié vendredi des ventes en légère baisse sur neuf mois, plombées par la force du franc suisse et des performances contrastées d'un marché à l'autre.

Entre janvier et fin septembre, son chiffre d'affaires a reculé de 0,2 % à 3,3 milliards de francs suisses (2,7 milliards d'euros), a indiqué le groupe genevois dans un communiqué.

Sur une base comparable, avant acquisitions et effets de changes, ses ventes se sont toutefois inscrites en hausse de 4,5 % par rapport à la période comparable l'an passé, a-t-il précisé.

Publicités

Ce chiffre est conforme aux prévisions des analystes interrogés par l'agence AWP qui s'attendaient en moyenne à des ventes de 3,2 milliards de francs suisses.

A 9 h 16 GMT, le titre gagnait 0,67 % à 1 504 francs suisses, la seule valeur dans le vert au sein du SMI, l'indice des valeurs vedettes de la Bourse suisse, qui perd 1,54 %.

Dans une note, Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel, a qualifié ces chiffres de "robustes", "malgré le ralentissement attendu sur les marchés émergents". Il a cependant relevé que ces chiffres proposaient un "tableau mitigé selon les différents segments et régions".

Le groupe, qui conçoit notamment des fragrances pour Christian Dior et Jean Paul Gaultier, a vu les ventes de sa division parfumerie progresser de 0,5  % à 1,5 milliards de francs suisses, la croissance ressortant à 4,8% avant d'être converties en francs suisses. Le français Soliance, dont l'acquisition a été bouclée début juin, a contribué à ces recettes à hauteur de 8 millions de francs suisses.

Les ventes de la parfumerie fine se sont étoffées de 3,4 % sur une base comparable, portées par les marchés émergents qui ont permis de compenser le repli en Europe et en Amérique du Nord.

Les parfums pour les produits de consommation, tels que les déodorants, shampooings et lessives, ont quant à eux affiché une croissance de 4,5 % sur une base comparable.

Les ventes de la division arômes ont en revanche reculé de 0,8 % à 1,7 milliards de francs suisses, augmentant néamoins de 4,2 % en monnaies locales.

Dans cette division, la croissance a décéléré dans la région Asie Pacifique, ressortant en hausse de 5,3 % (contre 7 % à la fin du premier semestre) ainsi qu'en Amérique latine (+10,4 % sur neuf mois contre 14,1 % fin juin).

Mais elle s'est accélérée dans la zone Europe, Afrique et Moyen-Orient (+2,9 % sur neuf mois contre 2,5 % au premier semestre) et a repris des couleurs en Amérique du Nord (+1,9 % contre un niveau stable au premier semestre), grâce à de nouveaux contrats et à une hausse des volumes.

"De manière intéressante, les marchés matures ont été en mesure de compenser le ralentissement dans les marchés émergents", a relevé Jean-Philippe Bertschy.

Le groupe a réaffirmé ses objectifs à moyen terme. Givaudan vise notamment une organique comprise entre 4,5 % et 5,5 % par an, sur la base d'une croissance du marché estimée entre 2 % et 3 %.

Jeudi, son concurrent genevois Firmenich a indiqué que ses ventes annuelles avaient progressé de 7% en monnaies locales et de 2 % en francs suisses lors de son exercice 2013-14 décalé.

Non coté en Bourse, ce concurrent n'a pas fourni le détail de ses chiffres mais a précisé que sa plus forte croissance avait été réalisé en Chine, en Inde, au Moyen-orient ainsi qu'en Afrique. Ses ventes en Europe de l'Ouest ont en revanche été plus modestes.