Le 13 déc. 2011 (AFP) - Le commerce de proximité est en danger en Grande-Bretagne, selon un rapport publié mardi, qui propose des pistes pour enrayer le déclin des centres-villes, comme des parkings gratuits ou un assouplissement des contraintes réglementaires.

Un tiers des centre-villes est "en train de dégénérer ou de faire faillite", selon un rapport commandé en mai par le gouvernement à Mary Portas, une spécialiste du commerce de détail.

Quel avenir pour les centre-villes britanniques? Photo AFP

D'ici 2014, seules 40% des dépenses seront effectuées en ville en raison de la concurrence d'internet et des centres commerciaux de banlieue.

Au-delà de l'aspect économique, l'auteur du rapport insiste sur le rôle social des commerces de proximité et des centres urbains.

Les émeutes du mois d'août dans plusieurs villes anglaises ont démontré que "le sentiment d'appartenance et de confiance dans la communauté a été érodé et parfois éradiqué", note Mme Portas.

Pour inverser la tendance, elle formule 28 propositions: parkings gratuits, diminution des contraintes réglementaires sur les boutiques (sur le bruit par exemple), obligation pour les banques propriétaires de locaux vides de les vendre...

Le rapport prône aussi la création d'une équipe locale chargée de réfléchir au développement à long terme des centres-villes.

Il prend en exemple la procédure en vigueur en France pour les ouvertures de surfaces commerciales de plus de 1.000 m2, soumises aux commissions départementales d'aménagement commercial, comprenant des élus locaux et souvent des représentants des chambres de commerce.

Le rapport propose aussi un "jour national des marchés" pour encourager les gens à tenir un étal dans la rue occasionnellement.

Le gouvernement a assuré qu'il était "vital de faire tout ce qui est possible" pour assurer la pérennité du commerce de proximité et a indiqué qu'il ferait des propositions au printemps à ce sujet.