Groupe JAJ prêt à lancer sa propre marque

Auteur :

Olivier Guyot

Publié le
20 janv. 2013

En ce début d’année, les équipes du groupe JAJ sont sur le pont. Le licencié Europe et Moyen-Orient de Schott enchaîne les présences sur les salons (voir ici). Il faut dire que l’entreprise francilienne fondée par la famille Jablonski entend redresser la barre en 2013 après une année 2012 particulière.

"C’était vraiment une année de transition pour nous. Nous avons revu notre organisation. Cela a eu un impact énorme sur notre activité, explique Bruno Dauman, directeur général délégué de la société. Nous avons choisi de sous-traiter notre logistique car notre entrepôt n’était plus adapté. Mais cela a entraîné des coûts supplémentaires à la fois concernant l’activité de sous-traitance mais aussi de transfert et de déstockage des marchandises. Nous avions tout de même pris des précautions, en achetant moins de produits, pour être sur des bases saines".
Même s’il compte maintenir son activité autour de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires (dont 18,5 millions pour Schott), le groupe devrait cependant accuser des pertes sur son exercice 2012/2013 qui se termine fin mars. Sur son premier semestre, clos fin septembre, Groupe JAJ affiche un recul de son chiffre d’affaires de 12% à plus de 9 millions d’euros, payant une baisse d’activité globale sur les marchés d’Europe du Sud. Son résultat net, à l’équilibre il y a un an, est lui fortement pénalisé par la conjoncture économique et les chantiers internes de l’entreprise et se fixe à -1,5 million d’euros.

"Notre réorganisation, avec un énorme déstockage, a clairement affecté notre rentabilité, estime Bruno Dauman. Autrement nous serions à l’équilibre. Mais nous n’avions pas le choix, notre entrepôt était obsolète". Le groupe est actuellement engagé dans la cession de ce bien, situé à Montreuil, en périphérie parisienne. Et prévoit de redresser la barre en 2013. Il compte s’appuyer sur le développement de Schott dans le féminin, mais aussi sur les marchés d’Europe du Nord et via son offre chaussures.

Mais JAJ mise aussi sur la diversification de son portefeuille. "Depuis deux ans, nous sommes très heureux de la commercialisation sur l’Europe de la marque d’espadrilles Rivieras qui a des taux de croissance à deux chiffres. C’est un produit estival qui vient en complément de l’activité plutôt hivernale de Schott et devrait dépasser les 2 millions de chiffre d’affaires annuel. Dans cet esprit la marque britannique de t-shirts Sin Star que nous distribuons à partir de ce printemps a reçu un bon accueil".

Mais le gros challenge pour le groupe JAJ arrivera sur l'automne. La marque lance en effet sa propre marque de blousons et vestes. "L’idée est d’exploiter notre savoir-faire en proposant une marque au positionnement plus haut de gamme que Schott, précise Bruno Dauman. Cela nous permettra de toucher une distribution dans laquelle nous ne sommes pas présents avec Schott".

Le groupe, qui ne révèle pas encore le nom de sa nouvelle griffe masculine, précise qu’elle a repris une marque américaine qui, bien que méconnue, possède une histoire forte. Sa commercialisation débute et les premiers modèles seront donc en magasin en août prochain.