SHANGHAI (Reuters) - La marque de luxe Gucci, propriété du groupe français PPR, prévoit d'ouvrir entre deux et quatre magasins supplémentaires en Chine avant la fin de l'année, en dépit des incertitudes conjoncturelles, a déclaré son directeur général Patrizio Di Marco à l'occasion de l'ouverture samedi 6 juin de sa vingt-huitième boutique en République populaire.

Façade de la nouvelle boutique Gucci à Shanghai, en Chine

D'ici à quelques années, Gucci devrait compter quarante boutiques en Chine, a-t-il ajouté. La marque compte déjà cinquante magasins au Japon et environ soixante-dix en Europe.

"Nous ne prévoyons pas de réduire la voilure, surtout si l'on prend en compte l'importance future de ce marché", a dit Di Marco lors d'un entretien accordé à Reuters. "Si l'on considère un pays comme la Chine, le fait d'avoir vingt-huit magasins, ou d'en prévoir quarante, n'est pas du tout excessif."

Il a refusé de prédire quand l'impact de la crise sur le marché du luxe pourrait s'atténuer et n'a pas donné de calendrier pour la réalisation de l'objectif de quarante boutiques en Chine. Cela dépendra de l'évolution globale du marché, du développement urbain et des opportunités immobilières, a-t-il expliqué.

"Nous devons prendre la situation comme elle vient, jour après jour. C'est la pire période, pas seulement pour ce secteur mais aussi pour d'autres secteurs", a-t-il dit à propos de la conjoncture.

Les ventes des produits Gucci en Chine, à Hong Kong et à Macao ont bondi de 41,5 % en 2008, contribuant à la croissance de 8,1 % du chiffre d'affaires total de Gucci Group, à 3,38 milliards d'euros, soit environ 15 % du chiffre d'affaires global de PPR.

"Les consommateurs chinois seront probablement l'un des moteurs du secteur du luxe au cours des années à venir en raison de la taille de ce marché et des possibilités accrues de voyage", a dit Di Marco.