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Gucci se retire de la Coalition anti-contrefaçon après l'entrée d'Alibaba

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10 mai 2016

La filiale américaine de la marque italienne de sacs et d'accessoires de mode Gucci a décidé de quitter la Coalition internationale anti-contrefaçon, dont le siège est à Washington, après l'intégration dans l'entité en avril du géant chinois de l'e-commerce Alibaba.


Gucci


Comme l'a indiqué le quotidien officiel chinois Shanghai Daily, Gucci USA a pris la décision de quitter l'organisme, suivant d'ailleurs Michael Kors, après avoir qualifié Alibaba d'« adversaire le plus dangereux et nuisible ».

Gucci, qui appartient au groupe de luxe français Kering, a déposé plainte, avec d'autres marques de sa maison-mère comme Balenciaga, contre Alibaba devant un tribunal fédéral de New York il y a tout juste un an. Les sociétés du groupe Kering accusent Alibaba de promouvoir et de gagner de l'argent en toute connaissance de cause avec des contrefaçons de leurs produits commercialisées sur ses portails d'e-commerce, mais le groupe chinois a rejeté la responsabilité.

L'an passé, Alibaba a également connu une période de tension avec l'Administration nationale de l'industrie et du commerce de Chine (Saic), qui accusait le groupe d'autoriser la vente de nombreux produits contrefaits ou de mauvaise qualité. Là encore, Alibaba a nié et indiqué qu'il était impossible de lutter contre le phénomène sans l'aide des autorités. Les deux parties se sont néanmoins mises d'accord pour qu'Alibaba partage les données des transactions de ses portails avec les autorités chinoises de contrôle de la qualité car le groupe ne peut agir contre une entreprise ou un particulier qui utilise ses plates-formes sans plainte formelle d'un utilisateur.

« Le fait est qu'il existe un marché pour les produits contrefaits », a expliqué Wang Gao, codirecteur du Centre pour la mondialisation des entreprises chinoises de l'Ecole internationale de commerce Chine-Europe de Shanghai (CEIBS). Ainsi, « dans de nombreux cas, il y a un accord tacite entre le vendeur et l'acheteur qui sait ce qu'il est en train d'acheter et qui ne va donc pas se plaindre ». « Alibaba a également sa part de responsabilité parce qu'il est conscient de la situation », a souligné Wang Gao, « mais il n'a pas toutes les armes pour la contrôler ».