Sophie Chaudey
2 avr. 2013
H&M publie son rapport 2012 de développement durable
Sophie Chaudey
2 avr. 2013
Le géant suédois publie son rapport 2012 sur le développement durable et ses "conscious actions". L’occasion pour l’enseigne de rappeler qu’elle est pour la deuxième année consécutive "le plus grand utilisateur de coton certifié biologique dans le monde". Selon H&M, le coton bio et recyclé représente aujourd’hui 11,4% du coton utilisé dans ses collections, un taux qui devrait passer à 100% d’ici 2020. "H&M joue un rôle de premier plan en montrant aux autres marques du secteur qu’il est possible de créer des collections mode encore plus éco-responsables", déclare Hela Helmersson, la responsable du développement durable chez H&M via un communiqué.
La dimension écologique joue en effet un rôle important dans la stratégie de développement de la marque. Surtout, depuis 2011 et le lancement de Conscious, la collection éco-responsable d’H&M née de la "Better Cotton Initiative" ayant permis de sensibiliser 150 000 cultivateurs de coton à la culture durable d’après l’enseigne. Une collection qui bénéficie depuis le 25 mars d’une importante campagne de publicité avec Vanessa Paradis comme égérie.
Outre l’utilisation du coton biologique, H&M prône la transparence en publiant la Liste de ses fournisseurs, regroupant environ 95% du volume total de production. Cette initiative fait notamment écho aux nombreux incendies qui ont sinistré plusieurs usines textile du Bangladesh. Selon la Clean Clothes Campaign, une association de défense des travailleurs du textile, plus de 700 employés de la confection sont morts depuis 2006 dans ce pays.
Plusieurs ONG (telles "Peuples solidaires" ou "Collectif éthique sur l'étiquette") demandent aux grands groupes d’habillement comme H&M, qui sous-traitent au Bangladesh, de prendre leurs responsabilités. "Plus de 100 000 ouvriers et cadres intermédiaires dans les usines de nos fournisseurs ont reçu une formation supplémentaire sur la prévention des incendies", répond entre autres la multinationale suédoise dans son rapport "conscious actions" 2012.
Un rapport qui met enfin en avant le programme de collecte de vêtements lancé par H&M à l’échelle mondiale. "En pratique, H&M souhaite réduire la quantité de vêtements finissant dans les décharges, et ainsi donner à ces vêtements une seconde vie. A long terme, H&M veut les valoriser en produisant de nouveaux vêtements et instaurer un circuit fermé pour le textile", explique-t-on du côté de la marque. Une démarche visant à faire oublier les critiques dont a pu être victime H&M, souvent qualifiée de "fast fashion", dans sa gestion des déchets. Un article du New York Times de janvier 2010 dénonçait par exemple le découpage de vêtements invendus dans une boutique H&M de Manhattan.
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