Habillement : entre 3 et 5 % de croissance attendue aux Etats-Unis

Selon une nouvelle étude de l'agence de notation Moody's, après une année 2016 difficile, les bénéfices d'exploitation du secteur de l'habillement et de la chaussure aux Etats-Unis devraient progresser au cours des prochains 12 à 18 mois, avec une croissance toutefois plus modeste que prévu.

La plupart des entreprises d'habillement américaines subissent encore les conséquences d'un dollar fort et de la faiblesse du trafic dans les magasins, autant de facteurs qui font que le premier semestre 2017 devrait rester assez difficile. La majeure partie de la croissance devrait par ailleurs être générée par Nike, selon l'étude.

« Les conditions resteront difficiles au cours des six premiers mois de l'année, et ne commenceront à vraiment s'améliorer qu'au second semestre. La croissance s'accélérera dans la seconde moitié de 2018, à la condition que le dollar reste proche de ses niveaux actuels et que les stocks restent sous contrôle », a déclaré Mike Zuccaro, vice-président adjoint chez Moody's.

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« Sans Nike, qui représente près de la moitié du résultat d'exploitation du secteur de l'habillement et de la chaussure noté par Moody's, la croissance serait nulle cette année », a-t-il ajouté. Ceci, parce que les entreprises continuent à subir un trafic variable en magasin, ce qui a entraîné une guerre promotionnelle, alors que le coût des marchandises vendues a progressé en raison de la solidité du dollar.

Au fur et à mesure que les possibilités de croissance diminuent sur un marché américain mature, des entreprises comme Nike, PVH, Levi Strauss et Under Armour vont continuer à se tourner vers l'international, notamment les marchés émergents où la prospérité croissante alimente les ventes de vêtements de marque. Toutefois, les entreprises de taille plus petite qui dépendent du consommateur américain, comme les chaînes de grands magasins, devraient à nouveau connaître des difficultés, selon le rapport.

Les entreprises américaines d'habillement et de chaussures continuent par ailleurs à subir un coût du travail plus élevé. Cela est aussi vrai pour des matières premières comme le coton. Comme la plupart des entreprises ont augmenté leurs prix afin de compenser les effets de la hausse du dollar, la marge de manœuvre à court terme pour de nouvelles augmentations restera réduite, en particulier pour les articles de basse ou moyenne gamme.

Par ailleurs, l'agence de notation prévoit que les entreprises du secteur continueront à saisir les opportunités de fusions et acquisitions pour doper leur croissance. Le groupe de lingerie Hanesbrands a ainsi été très actif l'an dernier, ainsi que G-III Apparel qui a acquis Donna Karan.