© 2011 AFP - Nicolas Puech, actionnaire d'Hermès et héritier de la famille du même nom, s'est dit ouvert à une éventuelle coopération avec le géant du luxe LVMH qui est entré par surprise dans le capital du sellier, dans une interview publiée dans le Journal du Dimanche (JDD) de ce week-end.

Collection automne-hiver 2011/2012, la première sous la direction artistique de Christophe Lemaire (photo Pixel Formula)

Interrogé sur l'opportunité d'une telle coopération, il s'est dit favorable à cette hypothèse à condition que ce soit "à l'avantage de notre maison et qu'elle garde son libre-arbitre".

Il a par ailleurs déclaré que certains membres de la famille Hermès "se montraient "satisfaits de leurs liens avec LVMH", alors que le discours des dirigeants du groupe est généralement empreint d'une forte hostilité à l'encontre de LVMH et de son patron Bernard Arnault.

"Je connais personnellement les Guerlain et j'entends parler par des proches des Krug et des Bulgari. Tous semblent satisfaits de leurs liens avec LVMH", a affirmé M. Puech, qui dit ne plus exercer aucune fonction chez Hermès.

Concernant une prise de contrôle du géant du luxe sur Hermès, il estime en revanche que "la question n'est pas d'actualité" et que le groupe est armé pour pouvoir choisir au moment venu à qui céder les rênes.

Les dirigeants du sellier ont décidé de répliquer à l'entrée surprise de LVMH en verrouillant le capital grâce à une holding regroupant une majorité des parts, jusqu'ici détenue de manière éclatée par les héritiers de la famille Hermès.

Une solution qui a l'inconvénient "de priver les actionnaires familiaux de leur pouvoir individuel de contrôle sur la gestion", estime M. Puech, qui est le frère du président du conseil de surveillance d'Hermès, Bertrand Puech.