Bruno Joly
14 mars 2013
Hugo Boss a encore progressé en France malgré la crise
Bruno Joly
14 mars 2013
Hugo Boss a terminé l’année en trombe. Le géant allemand de la mode masculine a ainsi au quatrième trimestre vu ses ventes bondir de 22% à 499 millions. A taux de change constant, la hausse a été de 18%. Une fin d’année qui a permis d’augmenter la performance annuelle avec une progression de 14% du chiffre d’affaires qui dépasse les 2,3 milliards d'euros pour un bénéfice net part du groupe de 307 millions (+8%). Et, bien que la marque a voulu marquer un coup avec son défilé à Pékin en mai dernier, c'est bien l'Europe et les Amériques qui emmènent le train. La zone Asie Pacifique voyant sa croissance limitée à 4% ! Alors que l'Europe affiche une hausse de 10% à 1,37 milliard.
Et cet excellent automne a permis à la France également d’afficher une progression annuelle de 5% alors que les ventes étaient stables après les neuf premiers mois de l’exercice. Les ventes en France se sont élevées à 147 millions d'euros. Car Hugo Boss ne semble pas sentir la crise du Vieux Continent. En Allemagne et dans les pays du Benelux, les progressions ont été pour chaque zone de 6%. En Suisse, grâce à la reprise en direct de shops-in-shop, la hausse a été de 13%. En Italie et sur la péninsule ibérique, grâce à la stratégie retail, le chiffre d’affaires a pu à chaque fois progresser de 10% et s’élever respectivement à 49 millions et à 87 millions.
Car c’est pour toute l’Europe le même constat ou presque: le retail permet les performances et Hugo Boss se garde bien de donner les évolutions à parc constant. De facto, les ventes européennes réalisées via le e-commerce et les succursales ont bondi de 26% à 610 millions. Alors que le wholesale ne progresse que d’un petit point.
Au niveau mondial, les chiffres parlent clairement avec un wholesale en progression de 2%. Les ventes via les succursales, les outlets et le e-commerce ont augmenté respectivement de 17%, de 21% et de 47%. Claus Dietrich-Lahrs dans sa lettre aux actionnaires se félicite que, pour la première fois, le retail dépasse le wholesale. En 5 ans par exemple, l’activité retail est passée de 455 millions à 1,15 milliard d’euros. En d’autres termes, la part du retail dans l’activité du groupe est passée de 27% en 2008 à plus de 49% en 2012. Pour 2013, d’ailleurs, le patron ne s’attend guère mieux qu’à une stabilité en wholesale et en revanche à une hausse à deux chiffres dans le retail.
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