Inditex: Zara contribue toujours très majoritairement au chiffre d'affaires du groupe

Auteur :

Jean-Paul Leroy

Publié le
13 mars 2013

Tout va bien pour Inditex. Avec une croissance de ses ventes de 16% en 2012, à 15,9 milliards d’euros, de son Ebitda de 20%, à 3,9 milliards, de son résultat net de 22%, à 2,3 milliards et, pour ses actionnaires, de son dividende de 22%, le groupe créé par Amancio Ortega, troisième fortune mondiale selon le classement du magazine Forbes, est bien éloigné aujourd’hui des ennuis de son pays d’origine, l’Espagne.

D’ailleurs, celui-ci ne pesait plus l’an dernier que 21% de ses ventes, contre 25% en 2011. L’Europe, hors Espagne, a fourni en 2012, 45% du chiffre d’affaires. Le même pourcentage qu’en 2011. Un pourcentage à noter particulièrement, qui montre la résistance à la crise de ce leader mondial de l’habillement mode.

La part de l’Asie est, elle, passée de 18 à 20% et celle du continent américain de 12 à 14%. C’est en quelque sorte une croissance équilibrée géographiquement que connaît Inditex. Avec certes une progression sur les contrées émergentes et,en tout cas, où la croissance de l’économie est bien présente. Mais c’est aussi un groupe qui sait préserver ses positions en Europe même et qui arrive donc à se mettre quelque peu à l’abri des remous qui secoue l’économie régionale.

Sans être une zone d’ombre, il y a quand même quelques chiffres moins éclatants à relever dans les résultats 2012 d’Inditex. Ceux-ci portent sur la répartition des ventes par enseigne. Si le groupe n’a plus à être assimilé à son enseigne-phare Zara, il faut noter que celle-ci a vu sa part dans le chiffre d’affaires croitre en 2012. Elle est passée de 64,8% à 66,1% .

Il faut surtout noter qu’aucune des autres huit enseignes du groupe ne dépasse les 10% du chiffre d’affaires. Et, surtout, quasiment tous ces concepts outsiders ont vu leur part dans l’activité se réduire. Bershka, l’enseigne mode jeune, est passée de 9,5% à 9,3% des ventes. Massimo Dutti, l’enseigne haut de gamme mixte néo-classique, ne pèse que 7,1% des ventes, contre 7,3% en 2011. Pull and Bear, jeans et street, s’est affiché à 6,8% des ventes, contre 6,9% en 2011. L’enseigne féminine Stradivarius a pesé 6%, contre 6,3%. L’enseigne Oysho, sur le marché de la lingerie, ne pèse que 2%, contre 2,3% en 2011. Et a bien du mal à s’imposer sur sa niche. Zara Home, avec 2,2% de l’activité, contre 2,3% en 2011, n’a pas encore réussi à s’imposer sur le marché de la maison. Quant à l’enseigne d’accessoires Uterqüe, elle représentait sur 2012 le même pourcentage des ventes qu’en 2011, soit 0,5%.

Le groupe compte manifestement sur l’expansion géographique pour faire croitre l’activité de ces concepts. Avec notamment Massimo Dutti aux États-Unis et au Canada, Stradivarius à Mexico, Zara Home au Brésil, etc . Un vaste programme d’ouvertures cette année concerne l’ensemble des enseignes du groupe.

Sans nul doute un des objectifs d’Inditex est de diversifier davantage l’activité. Sans pour autant rêver probablement à réussir sur un nouveau secteur, dans un temps proche, le succès de Zara….